A Touch of Sin est le deuxième film de Jia Zangke que je regarde après "Les Eternels" (sorti après). Le réalisateur chinois mêle à la fois décors millénaires oniriques et villes modernes décrépis, où se déroule une véritable confrontation de classes. En filmant à hauteur d'homme, Jia Zangke nous montre que ce qui l'intéresse, c'est la vie de cette classe ouvrière, représenté par trois personnages qui découpent le film en trois parties.
Ce monde où les plus riches dominent, les écrasent, les noient, les considérant comme des esclaves bons qu'à se contenter de se qu'on leur donne, fait naître chez le spectateur tout comme chez les personnages, une profonde frustration et un lent désespoir qui les consument. Le seul moyen alors de redistribuer les cartes dans ce monde où les dés sont pipés d'avance semble être la violence.
Une violence brute, sauvage et sans concession, mais tellement libératrice lorsqu'elle décide d'enfin exploser.
Mais cette violence est entrecoupé de panoramas marquants sur les paysages chinois, d'histoires d'amours, de représentations théâtrales...de moments desquels s'échappent une véritable poésie...comme le calme avant la tempête.
Je n'aime pas m'étendre trop longtemps sur les films que j'ai vraiment aimé, car j'ai juste envie d'en dire assez pour donner envie de le découvrir, et laisser la magie des images faire le reste. En conclusion : Regardez "A Touch of Sin"