À parts sa nationalité sud-coréenne et sa bonne réception critique (de spectateurs), rien ne plaidait forcément en faveur de ce film de Loup-garou, plus proche de la romance Twilight que du film de monstre. Or, malgré une photo approximative, on s’intéresse assez curieusement à ce qui ressemble surtout à une nouvelle variante de l’enfant sauvage de Truffaut (au moins dans la première partie) avec l’apprivoisement d’un adolescent mutique en forme d’éducation sentimentale, le charme des acteurs n’y étant pas étranger. Hélas, l’intrigue part en couille dans la seconde partie, le mélo caricatural et la mièvrerie prenant le pas, doucement mais sûrement, sur tout le reste. À mon sens, le thème du loup-garou méritait mieux, qu’on se souvienne du fantastique Dog Soldiers de Neil Marshall par exemple, ou sur le thème du sauvage domestiqué, du subversif The Woman (de Lucky McKee & Jack Ketchum).