La Ballerine ne Sait pas Sur Quel Pied Dancer

𝐴𝑏𝑖𝑔𝑎𝑖𝑙 est l’un de ces films qui, malgré une prémisse initiale intrigante, finit par s’égarer dans une exécution banale et sans imagination. Ce qui est d’autant plus décevant, c’est le casting solide qu’il réunit. On y retrouve des talents aussi confirmés que Kevin Durand et Dan Stevens, et des acteurs prometteurs comme Melissa Barrera. Pourtant, malgré cette distribution intéressante, le film échoue à véritablement prendre son envol.

Dès ses premières minutes, 𝐴𝑏𝑖𝑔𝑎𝑖𝑙 semble hésiter entre plusieurs genres, et c’est là que le bât blesse. Il oscille maladroitement entre le slasher, la comédie noire et le thriller de kidnapping, sans jamais s’ancrer fermement dans l’un d’eux. Ce manque de cohérence laisse le spectateur avec un sentiment de confusion, comme si le film ne savait pas vraiment quelle histoire il voulait raconter.

Le scénario, hélas, est l’un des points les plus faibles du film. Pendant une grande partie de sa première heure, les personnages semblent errer sans direction claire, et cette absence de tension dramatique rend le visionnage laborieux. Les dialogues, qui auraient dû être vifs et mordants, tombent à plat et semblent n’exister que pour combler les vides entre les scènes d’action.

Il faut attendre près de 40 minutes avant que la tension ne monte enfin, révélant la véritable nature d’Abigail. À ce moment-là, le film semble enfin trouver son souffle, mais il est déjà trop tard. Ces dernières scènes, bien que plus engageantes, arrivent trop tard pour sauver un film qui n'a cessé de tâtonner.

𝐴𝑏𝑖𝑔𝑎𝑖𝑙 aurait pu être une série B plaisante, pleine d’audace et d’énergie, si seulement elle avait pleinement assumé son potentiel. Mais au lieu de cela, elle s’égare dans un enchevêtrement de genres et d’idées mal exploitées, offrant au final une expérience frustrante et inégale.