Telle la figure du vampire, le film débute avec élégance, drapant son mystère et sa manipulation dans les ombres d’un premier tiers envoûtant. Mais le charme se rompt, et la narration succombe aux morsures de choix hasardeux, laissant place à une orgie d’hémoglobine, un festin de massacre en huis clos.

Sans se prendre au sérieux, le film assume son délire sanglant, mais cette légèreté se fait au prix d’un récit exsangue, où les personnages stagnent, se contentant de leurs métamorphoses sans réelle évolution. Pourtant, il y a dans cette farce macabre un plaisir coupable, une réjouissance qui se délecte du chaos qu’elle engendre.

cadreum
5
Écrit par

Créée

le 22 sept. 2024

Critique lue 3 fois

5 j'aime

cadreum

Écrit par

Critique lue 3 fois

5

D'autres avis sur Abigail

Abigail
Plume231
3

Le Ballet de la vampire !

Pour moi, il y a deux méthodes efficaces pour réaliser un film d'horreur. La première, c'est d'y aller sérieusement. Ce qui veut dire qu'on met en scène des personnages crédibles, avec des réactions...

le 27 mai 2024

25 j'aime

2

Abigail
Yoshii
5

Boucherie au manoir

Co-auteurs du (relativement) prometteur "Wedding Nightmare" et des moins ragoûtants Scream (s) 12 et 13 environ, Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett aiment confronter la thématique de...

le 27 mai 2024

17 j'aime

Abigail
Behind_the_Mask
7

Mords-moi sans hésitation ?

Abigail est la dernière preuve en date que le pire ennemi du cinéma, ce n'est pas Mickey, Netflix ou encore le public décrété idiot qui n'en a pas marre des blockbusters jugés craignos et des films...

le 5 juin 2024

13 j'aime

1

Du même critique

The Substance
cadreum
9

Consommation de son reflet

Soumise à l’inexorable fuite du temps et aux regards masculins implacables, Elisabeth s’effondre sous le poids d’une beauté marchandisée. Dans The Substance, elle s’abandonne à un fluide malléable,...

le 31 oct. 2024

11 j'aime

La Plus Précieuse des marchandises
cadreum
9

Des ombres qui brillent

Grumberg choisit la fable et Hazanavicius l'animation pour aborder la dés.humanisation, et ainsi transcender les limites de sa représentation. La simplicité apparente de la forme, qu’il s’agisse de...

le 1 oct. 2024

11 j'aime

1

Megalopolis
cadreum
8

Une envie de le défendre

Megalopolis s’affirme en opéra visuel exubérant, une œuvre où la démesure et la mégalomanie règnent en maître. À travers ce film, Coppola libère un foisonnement baroque de kitsch romano-futuriste, où...

le 13 nov. 2024

9 j'aime