Ne faites pas l’erreur : fuyez !! Hé oui, le film est bel et bien une grosse merde. Même pas assez drôle pour être un nanar.
Bon en même temps, ce n’était pas ma faute. La bande-annonce piquait pas les yeux, et puis c’était Abraham Lincoln qui chassait des vampires !! Vous imaginez l’idée de génie. On aurait put avoir une métaphore du président américain qui se bat contre des esclavagistes qui boivent le sang d’un peuple. Cette guerre, ces morts, ce sang… Le tout avec un peu de nuance, cela aurait donné un putain de film (puis mis à part ça, le bouquin est bien donc on peut difficilement se rater).
Mais le réalisateur russe, Timur Bekmambetov, en a décidé autrement. Toutefois, on connaissait le personnage. Certains voient en lui le nouveau messie du cinéma, mais faut pas être aveugle. C’est un tâcheron qui se cache sous un déluge d’effets visuels immondes. Suffit de voir sa trilogie "Night Watch", le pseudo nouveau "Matrix", tellement bidon que le troisième épisode est toujours en stand-by.
De "Matrix", il en est question dans "Abraham Lincoln". Le réalisateur fournit mille et un plans d’actions au ralenti, à tel point que ça en devient ennuyant. Oui messieurs, on baille devant ce film. Faut dire que les enjeux sont totalement inexistants, on attend rien du film ni de ses scènes.
Le combat du président contre les vampires et sa carrière en politique mis en parallèle auraient pu donner une bonne chose. Mais c’est mal branlé à un point qu’on s’en fout. Ces histoires ne sont que survolées, afin de laisser libre cours aux scènes d’actions.
Parlons-en de ces scènes ! Déjà que la photographie est immonde et fait mal aux yeux, mais si en plus on rajoute un montage illisible… Merci bien. Timur a loupé une carrière dans les jeux vidéo. Bref, ces séquences sont minables, et niveau émotion : zéro. On assiste aux scènes sans en être imprégnés. Mais comment peut-on l’être avec de tels personnages ?
Bah oui, la caractérisation est faîtes à la hache. Les mecs te balancent des phrases pompeuses, que même un nanar n’oserait pas. A côté, les films de Chuck Norris sont de la poésie. Les moments tristes ou romantiques sont grossiers, ridicules même. Et je ne parle pas des incohérences totales, du genre « je suis un vampire et je ne peux attaquer les miens, mais de temps en temps je peux en tabasser quelques uns », « je ne peux faire devenir vampire les gens qui sont purs, mais ton fils de 5 ans je peux le faire revenir : c’est un mec assez malsain »… Je vous épargne la direction d'acteurs lamentable. Putain que c'est mal joué !!
Burton, par pitié : fait ton boulot de producteur ! Ne laisse pas des types comme Timur manchin-chose tourner des films ! Pense aux enfants !!
Vous l’aurez compris, ce film n’est pas à voir. Sauf si vraiment vous cherchez une alternative à Derrick pour la sieste.
Une critique par tsointsoin du blog format 35