Sans être un chef d’œuvre, Absolution vaut pourtant le détour

Richard Burton doit aimer porter la soutane, puisqu’après avoir joué le prêtre dans The Heretic de John Boorman, il la réendosse un an plus tard pour Absolution dans le rôle du père Goddard, et il faut dire qu’elle lui sied vraiment fort bien. Malgré sa présence, ainsi que celle d’Anthony Shaffer, auteur notamment des scénarios de Frenzy d’Hitchcock et de The Wicker Man de Robin Hardy, le film n’a pas fait recette et reste assez peu connu. Il est d’ailleurs arrivé bien tardivement en France, trois ans après sa sortie en Angleterre. Sans être un chef d’œuvre, Absolution vaut pourtant le détour, et sa peinture du milieu d’un collège religieux pour jeunes gens friqués sent le soufre, notamment au niveau de l’homosexualité latente. Absolution joue surtout très habilement sur le thème du secret de la confession, secret qui permet d’ourdir ici des machinations et des jeux particulièrement vicieux et pervers. Enfin, la photo de John Coquillon, aux teintes automnales, assez typique du cinéma anglais des années 70 (on pense parfois à certains films de la Hammer) est très réussie. Le film est disponible en VOD sur le site Shadowz dans une copie convenable.