Maison de retraite mais en moins fun

S'il y a bien un sujet en vogue ces derniers temps dans le cinéma horrifique c'est le temps et la vieillesse. Après Relic sorti en 2020 et Old en 2022, c'est au tour de Paco Plaza, le réalisateur acclamé pour sa saga Rec, de faire son retour dans le game de l'épouvante avec son « Abuela ».

Ce nouveau film d'horreur aux origines Franco Espagnoles que l'on pouvait attendre pour les connaissances de son réalisateur sur le cinéma de genre se fait au final plutôt décevant. Bien trop long pour ce qu'il veut raconter, « Abuela » n'est qu'un simple film d'horreur que l'on aura oublié aussitôt sorti de la salle à l'instar de son homologue « Relic » sorti en 2020 et réalisé par Natalie Erika James.

Malgré un sujet au fort potentiel qui ouvrira des portes sur certaines thématiques intéressantes comme le temps et le troisième age, ce train fantôme ne parvient plus à captiver une fois passé ses vingts très longues premières minutes. Une exposition bien trop longue et au finale peu utile qui servira certainement à rappeler qu'il s'agit non seulement d'une production espagnole mais aussi française. De plus les plus malins d'entre vous auront d'ores et déjà saisi ou le film veut en venir dans une introduction en dévoilant beaucoup trop pour garder son spectateur en haleine par la suite.

Car oui c'est dommage mais « Abuela » dans sa forme n'est rien d'autre qu'un film d'épouvante ordinaire. Et qui dit film d'épouvante ordinaire dit forcément : Portes qui claquent à longueur de temps, jeux avec les arrières plans , ampoules qui clignotent et personnages qui se retournent face caméra à de trop nombreuses reprises. Le tout en deviendra très vite répétitif et assez lassant dans l'ensemble. Les amateurs de films de ce genre ne seront pas dépaysés et malgré quelques efforts de réalisation, le tout se révélera un peu vain.

Assez dommage dans l'ensemble quand on voit que le casting est réussi. Cette actrice du troisième age fait parfaitement le café et arrive à procurer quelques frissons par moment. Le rythme reste cependant le réel problème de ce film et n'aide pas le spectateur à s'attacher à ces personnages.

Un film qui tiendrait facilement dans un court métrage d'une trentaine de minute et qui aurait du se contenter de ce format la pour le peu de choses qu'il a à raconter. Dommage, Paco Plaza avait l'air emballé et sa réalisation avait le droit à ses beaux moments de frissons.

Dans le même thème et en plus réussi, nous vous conseillons vivement, « Relic » film australien réussi de bout en bout, aux rebondissements inattendus et aux personnages bien développés.