J'ai lu tant de choses autour de Catherine Breillat ces derniers mois qu'il fallait bien que je m'y mette.
Je me retrouve face à un cinéma assez clinique, presque à la Haneke pour être honnête mais la présence à l'affiche d'Isabelle Huppert trouble sûrement ma vision.
Il fallait montrer la souffrance d'une femme qui vient de faire un AVC habilement mais aussi mener en termes d'intrigue à cette fin brutale qui nous laissera pantois devant l'écran. En ce sens tout est filmé de façon très clinique et froide.
Le duo avec Kool Shen est étrangement crédible alors que je n'imagine pas vraiment ces deux personnalités s'accorder dans la vraie vie, quel que soit le contexte. C'est aussi ça le cinéma, mettre en scène une relation qu'on ne peut voir que sur grand écran mais la rendre tangible et lui permettre de servir le récit.
Ce n'est pas un grand film, mais au moins la réalisatrice a une certaine identité et ça fait du bien de sentir la présence de quelqu'un derrière la caméra, de sentir une vision.