Oui, j'ai osé faire ce jeu de mots...
En même temps, devant ce film, j'ai eu le temps de penser à plein de jeux de mots. Tellement, j'ai eu l'impression d'être abusée par ma faiblesse d'aller au cinéma tous les deux jours.
Bon, ça aurait pu être bien pire, il faut que je le dise : le gros atout de ce film, c'est le jeu d'Isabelle Huppert. Bluffant en tant que femme frappée par un AVC, paralysée, en pleine rééducation. Elle joue tellement bien que ça en devient dérangeant de réalité, j'ai presque ressenti sa douleur, ses difficultés. Bref, son jeu mérite bien plus qu'un 4/10 !
En revanche, grosse déception concernant Kool Shen. Catherine Breillat a expliqué qu'elle voulait un rappeur mais pas JoeyStarr, trop "demandé". J'aurais préféré qu'elle choisisse JoeyStarr... Je ne dirai pas que Kool Shen joue franchement mal mais son personnage ne m'a pas convaincu. Du tout.
Pour revenir sur le fond, l'histoire, le scénario tout ça, il faut savoir que la moitié du film est constitué de scènes au lit. Pas de scènes de sexe, non non. On voit, Maud alias Isabelle Huppert qui dort, qui reçoit des appels de Vilko etc. J'ai eu l'impression que ce film se résumait à des coups de téléphone et des chèques signés. Qu'il ne se passait pas grand chose. Evidemment, c'était un peu le but : montrer l'isolement de cette femme, handicapée, fauchée et un peu excentrique et la façon dont ça la conduit à se faire anarquer. Je ne m'attendais pas à un film d'action mais ici, j'ai trouvé qu'au bout d'un moment, le film perdait de son charme à cause de la similitude des scènes.
La dernière scène, au cours de laquelle Maud réalise tout en avouant l'ampleur des dégâts est en revanche réussie. Les phrases font mouche, Huppert est émouvante et c'est définitivement elle qui fait ce film.