Le réalisateur australien Jon Hewitt signe un petit thriller horrifique fauché, à mi-chemin entre le teen movie et le film de serial killer.
Sans être une réussite totale, "Acolytes" parvient à installer une atmosphère singulière et troublante, parfois glauque, notamment grâce à la mise en scène de Jon Hewitt, inégale mais réfléchie. Ainsi, à défaut d'être extrêmement subtil, son travail sur les symboles s'avère intéressant (le papillon, le tourniquet, le visage scindé en deux dans le miroir…).
En revanche, certains effets de caméra apparaissent trop appuyés, à l'instar des quelques jump scares.
Point fort du long-métrage, le scénario se révèle plutôt malin et surprenant, plus retors qu'on aurait pu l'imaginer au départ. Dommage que l'avant-dernière scène, celle qui clôt le récit, ne soit pas à la hauteur de ce qui a précédé, avec un tueur devenu soudain stupide et maladroit.
Côté interprétation, les jeunes comédiens ne font pas de miracles mais tirent leur épingle du jeu, face à un Joel Edgerton inquiétant, seul acteur confirmé de la distribution (avec Michael Dorman à la rigueur).
"Acolytes" a divisé le (maigre) public qui a eu la chance de le voir, entre défenseurs enthousiastes et dénigrement absolu. Pour ma part j'ai du mal à comprendre ceux qui l'on éreinté, car malgré ses insuffisances, j'ai trouvé ce thriller malsain assez prenant, d'autant que sa durée plutôt brève lui confère une efficacité indéniable.