Et j'ai criééé, criééé, Adaline... pour qu'elle arrête ?
Je l'attendais avec impatience Adaline, cette idée de scénario à la Benjamin Button version plus glam avec Blake Lively en tête d'affiche, ça promettait pas mal, me disais-je.
Mais ça c'était avant de voir 1) l'ironie qui se cache derrière le choix de Blake Lively comme interprète d'Adaline, femme qui ne vieillit pas, en tant qu'actrice plutôt portée sur la chirurgie esthétique et le botox, pas tip top niveau crédibilité, et 2) la déception de voir que cette même Blake Lively joue toujours, toujours, toujours de la même façon, en sossotant parfois à travers ses fausses dents et avec les mêmes expressions figées de chien battu/petite moue ingénue que son personnage dans Gossip Girl.
L'histoire n'est, elle, malheureusement pas super transcendante non plus et s'essouffle largement vers le milieu (encore un film de 2 heures qui pourrait être facilement amputé d'une demi-heure). Seuls la qualité des images, le narrateur façon Amélie Poulain et l'ambiance mystérieuse arrivent à assaisonner un peu ce film bien fade.
Le film aurait pu traverser les époques avec de nombreuses références historiques mais au lieu de ça, celles-ci seront condensées au travers d'un jeu de Trivial Pursuit - du génie, vous dis-je.
Il n'exploite pas non plus les pistes narratives lancées au début du film (la traque par le FBI par exemple) et repose beaucoup trop sur sa réalisation au charme indéniable.
La magie même au coeur de cette histoire reste très mal exploitée et l'interprétation des acteurs, bien que juste, est beaucoup trop lisse et gnangnan et n'arrive pas non plus à réveiller le spectateur qui semble, lui, prendre un gros coup de vieux pendant ces 2 longues heures, où l'on s'ennuie pas mal, il faut le dire.