Tout comme Swallow, j'ignorais tout d'Adoration et je me suis fait surprendre par sa nationalité (franco-belge).
Qualifié de "conte cruel" par son réalisateur, ce film raconte l’histoire d’un adolescent naïf en recherche d’affection qui va tomber fou amoureux, jusqu’à s’oublier lui-même.
Tout le film durant on suit donc ces deux jeunes, d'un côté ce garçon fasciné et de l'autre cette fille imprévisible, qui vont croiser sur leur chemin d'autres personnages tout aussi intrigants comme un veuf éploré interprété par le génial Benoît Poelvoorde.
On est transportés dans cette aventure avec eux, on ressent aussi bien les rayons du soleil que les gouttes de pluie torrentielles, l'étourdissement que l'envie, la peur comme l'excitation.
La caméra est tremblante, au plus proche des visages, la lumière est chaleureuse, enveloppante (vive le 35mm). On est dans l'intime, dans l'effervescence.
Adoration est aussi frais qu'il est pesant. Cette ambivalence s'expliquant simplement par l'âge des protagonistes et la période de transition qu'ils sont en train de vivre sous nos yeux soit l'adolescence et plus précisément, les premiers émois.
Ainsi il m'a parfois semblé que le cinéaste perdait le fil de son récit et/ou que le rythme était quelque peu redondant et sans vrais chamboulements. Peut-être aurais-je aimé plus d'audace et de passion ardente (comme promise par le titre)? Dans tous les cas, c'est un film qui ne m'a pas laissée de marbre.
Enfin, je tiens à tirer mon chapeau à Thomas Gioria et Fantine Hardin qu'on sent très impliqués et qui portent avec une certaine prouesse le film. En leur souhaitant de continuer sur cette voie et de les retrouver dans d'autres oeuvres aussi poétiques!