A trop vouloir en faire stylistiquement, Fabrice Du Welz oublie de conduire son film, oubliant de raconter une histoire, laissant ses jeunes comédiens à l'abandon d'une improvisation terriblement gênante (à grands coups de "bahhh" et de "du coup"), se vautrant dans des clichés du thème vus et revus et ne pensant faire style que dans des ralentis poussifs et des couleurs éclatantes captées par le grain de la pellicule.
Les péripéties virent à l'ennui mortel, les interprétations spontanées au ridicule, et le style fougueux et arty à la démonstration prétentieuse, maladroite et ampoulée.
Adoration se voit comme un film de fin d'étude d'un diplômé trop confiant qui tente d'impressionner son spectateur par une approche clipesque de l'image mais s'effondre lorsqu'il s'agit de mettre en scène et raconter quelque chose.