Réalisé en 2006 et remarqué dans plusieurs festivals, "After the wedding" permet à la cinéaste Susanne Bier de continuer son exploration d'une cellule familiale éclatée, à travers la rencontre tardive d'un humanitaire et de sa fille dont il n'apprendra l'existence qu'en assistant sans le savoir à ses noces.
Malgré la lutte des classes qui semble se profiler à l'horizon avec son lot de clichés énormes (le gentil humanitaire, le riche philanthrope qui cherche à se donner bonne conscience, le gendre qui a forcément épousé la fille niaiseuse du patron...), la première partie intrigue, délaissant rapidement la pauvreté des bidonvilles pour la haute société danoise.
Paradoxalement, c'est justement au moment où les personnages s'affranchissent des clichés et laissent entrevoir une véritable psychologie que le film de Susanne Bier s'enlise et traîne en longueur, tombant plus d'une fois dans un symbolisme lourdingue et un aspect démonstratif vite lassant.
De plus, j'ai personnellement eu du mal à aborder la mise en scène de la cinéaste, filmant ses protagonistes au plus prêt, allant jusqu'à capter en gros plan la moindre larme, le moindre pore de la peau. Reste l'interprétation, impeccable, menée par un Mads Mikkelsen une fois de plus talentueux et charismatique en diable.