Après l’éprouvant «Maggie», drame intimiste sous fond de pandémie ravageuse, Arnold Schwarzenegger endosse une nouvelle fois le costume de père et de mari meurtri. Dans «Aftermath», il incarne Roman Melnick, citoyen américain d’origine russe impatient de retrouver sa femme et sa fille enceinte. Un Schwarzy touchant en futur grand-père attendant le vol qui lui ramènera les siens. Malheureusement, une collision aérienne mettra fin à toutes ses promesses et à tous ses espoirs. Le réalisateur Elliot Lester vient de nous présenter Roman à travers cet horrible fait divers. Nous allons à présent faire la connaissance de Jake Bonaos (Scoot McNairy) marié et père d’un petit garçon, le contrôleur aérien de permanence le soir du crash. Par un concours de circonstances malheureux, la vie de Jake va basculer en plein cauchemar quand il sera mis sur le banc des accusés. Dans une première heure absolument brillante, Elliot Lester nous parle de deuil, de douleur et de culpabilité à travers ces deux personnages touchants que la vie vient de mettre à l’épreuve. A ce titre, les acteurs sont d’une justesse impressionnante et Arnold Schwarzenegger a su se défaire de sa panoplie de gros bras du cinéma. Elliot Lester en profite pour tirer à boulets rouges sur un impitoyable système judiciaire dénué de toutes émotions lors de scènes de confrontation absolument révoltante que ce soit pour Roman ou Jake. Une année plus tard, le temps semble avoir fait son œuvre, mais Roman cherche toujours des réponses mais aussi les regrets et les excuses que personne ne lui a encore faites. Tiré en partie d’une histoire vraie, le dernier acte du film malheureusement ne tiens pas ses promesses, les promesses d’une rédemption annoncée ou du moins espérée. Faites-vous votre propre opinion, pour ma part, je trouve que le final est une fois de plus bâclé, gâché, englué dans un manichéisme pervers. Dommage !