Aftershock : L'Enfer sur Terre par UnPoilGeek
Considéré par beaucoup comme un genre mineur du cinéma, le film catastrophe n'a pas cessé, durant de nombreuses années, d'user de tout les désastres, humains ou naturels, dont mère nature a le secret, afin de se faire une place parmi les grands genres cinématographiques. Malheureusement pour lui, les longs métrages qui le représentent sont rarement de grands films. S'il fallait n'en retenir qu'un, cela serait La Tour Infernale, sortie en 1973 et mettant en scène le grand Steve McQueen.
Malgré cet état de fait, nombreux sont encore les cinéastes qui veulent à tout prix réaliser leur film catastrophe rien qu'à eux. C'est dans cette optique que Nicolas Lopez, réalisateur Chilien, sortie en 2012 le bien nommé AfterShock. Produit par Eli Roth, réalisateur de la saga Hostel ainsi que de Cabin Fever, le film nous parvient directement en DVD/Blu-ray sans passer par la case cinéma.
Côté cast, on retrouve Eli Roth, qui ne se contente donc pas juste de produire, mais également : Andrea Osvart, Ariel Levy, Nicolas Martinez, Lorenza Izzo, Natasha Yarovenko et Selena Gomez. Bref, toute une palanquée d'acteurs totalement inconnus de part chez nous. La majorité d'entre eux représentent au pire, des personnages totalement stéréotypés, au mieux, des personnages qui n'ont rien d'intéressant. Seul deux protagonistes s'en sortent plutôt bien sur l'ensemble du film. Sur sept personnages, cela fait tout de même plutôt peu...
Toute cette petite bande, en vacance au Chili, va vivre un véritable cauchemar lorsqu'un tremblement de terre va avoir lieu. Chercher un lieu où se réfugier devient alors une priorité.
Au niveau du tremblement de terre en lui-même, le film peine à convaincre tant le manque de moyen se voit vraiment à l'écran. Les secousses sont simulées par de larges mouvements de caméra, cela pourrait être crédible si les acteurs et figurants mimaient le fait d'avoir du mal à se déplacer, sans compter que les bouts de décors qui s'écroulent font beaucoup trop carton-pâte pour être véritablement effrayant. Un film de tremblement de terre qui n'arrive même pas à correctement simuler cette catastrophe naturelle, cela commence plutôt mal.
Mais ce qui m'a bien plu, et ce qui est généralement absent de la majorité des films catastrophe, se sont les comportements entre humains. En effet, dans une grande partie des films appartenant à ce genre, tout le monde est beau et sympa. Tout le monde s'entre aide et est prêt à donner sa vie pour sauver le moindre inconnu voir, dans le pire des cas, un simple chien. Vous ne verrez pas cela dans AfterShock. Entre les gens qui ont peur et se méfient de tout le monde et les dégénérés qui profitent de la situation pour laisser parler leurs pulsions meurtrières dans les rues, le danger est partout.
Ce dernier point est véritablement celui qui empêche AfterShock de se transformer en mauvais film. Cette insistance, sur le fait que l'homme soit tout aussi dangereux que la nature, apporte au film plusieurs séquences plutôt bien mises en scène et où la tension est palpable. On finit même par se poser des questions sur tel ou tel personnage que les héros vont croiser.
Malheureusement, ce n'est pas suffisant pour faire du film un indispensable du genre. AfterShock reste un long métrage qui n'arrive jamais à convaincre totalement. Il s'avère être un divertissement tout juste moyen qui, grâce à certains passages, arrive tout de même à s'élever au-dessus d'un bon paquet de films catastrophe. À voir une fois, mais pas deux.