Il est toujours compliqué d'écrire sur un classique du cinéma, car tout semble avoir tout été écrit et tout le monde aime souvent les mêmes choses, lui trouvant les mêmes qualités et les mêmes défauts, s'il y a. Il m'a été compliqué de mettre une note aussi entre le 7 et le 8, car il n'y a pas vraiment de défaut dans ce "Aladdin" qui est vraiment un Disney pour enfants, s'inspirant librement des contes des Milles et une Nuits : les personnages ont chacun des rôles précis, cadrés et ne débordent pas de ce qu'il sont - excepté le Génie bien sur, qui est en roue libre.
Le rythme du film est alerte, il n'y a presque aucune pause dans le récit, presque aucune scène d'émotion, on est là pour rêver - d'où sans doute la couleur dominante du bleu, celle du rêve, du Génie celui qui permet d'exaucer trois voeux / rêves - pas pour s'émouvoir. C'est une heure et demie de gags burlesques, de rebondissements, de plans machiavéliques du méchant et dès lors que le Génie entre en scène, de ses transformations et imitations.
Et le film, je trouve, épuise parfois, comme l'excès du méchant à la fin.
Bien entendu, dès que l'apparition du Génie, c'est lui qui devient le héros du film alors qu'il est censé faire exister Aladdin en prince Ali : on se régale, on s'amuse de toutes les facéties du Génie, grâce aux innombrables idées pour se transformer, à la qualité de l'animation et au doublage (que ce soit en VO ou en VF, excellent). C'est lui, le Génie, le vrai héros et étant le seul personnage de l'histoire débordant des stéréotypes imposés sur les autres personnages, il est le plus passionnant à suivre, même si il n'a paradoxalement aucune évolution psychologique.
L'animation est de grande qualité, les séquences sont parfois saisissantes (comme la sortie de la grotte en tapis volant) et trente ans après n'ont pas vieillies.