En 1964, dans son atelier parisien, le peintre Alberto Giacometti demande à son ami américain James Lord de poser pour lui, ce qui devrait ne prendre que quelques jours. Or, devant les hésitations, les colères, les pensées du peintre, cela prend beaucoup de temps que prévu, au point que l'écrivain doit reporter à plusieurs reprises son retour en Amérique.
Excellent second rôle du cinéma américain, Stanley Tucci est également réalisateur, et là, c'est son dernier film en date, datant de 2017. Il parle des atermoiements d'un peintre devant la difficulté de créer, au point qu'il rend fou son entourage devant ses hésitations. Sur le papier, le sujet se veut intéressant, montrant que toute forme d'art est une sorte d'accouchement dans la douleur, mais à l'écran, c'est autre chose. Car je trouve que c'est fusillé par Geoffrey Rush, qui semble sortir du Discours d'un roi (bien qu'il sorti bien plus tôt), au point qu'il en est encore à cabotiner à un point caricatural à grogner, s'énerver. Parce que du coup, le personnage le plus intéressant me semble être celui joué par Armie Hammer, le modèle improvisé, qui est au départ d'une patience angélique à poser, puis va commencer à être exaspéré des exigences du peintre car pendant ce temps, il ne peut pas rentrer chez lui. On retrouve aussi dans le casting Sylvie Testud, jouant l'épouse de Giacometti, et Clémence Poésy pour la maitresse.
Choix curieux de la part de Stanley Tucci de tourner ce film, qui repose sur une toute petite chose, et même si l'aspect artistique est réussi (avec un Paris reconstitué à Londres pour le tournage), c'est un peu vain.