Qu’existe-t-il de plus effrayant qu’un crocodile ?
J’entends les habitués de mon humour ravageur répondre : 2 crocodiles ! Pas loin, pas loin... MAIS la meilleure réponse reste : Alerte au crocodile ! Ou encore mieux : Zwei zum Fressen gern, en VO.
Cela fait un bout de temps déjà que je me méfiais de l’improbable mélange : teutons + croco, pour tout vous dire depuis cette ritournelle qui m’a fait un jour regretter la surdité, la bien nommée « Schnip- Schnap- Schnappi das kleine Krokodil »
( De rien, c’est pour moi http://www.dailymotion.com/video/xmpw_schnappi-das-kleine-krokodil_fun )
(maintenant que vous l'avez BIEN en tête, continuons)
Bon, le grosse Krokodil ici ne Komme pas aus Ägypte et à défaut du Nil barbote dans le Danube, ce qui est moins exotique certes mais cela n’empêchera pas notre héros de se parer de sa plus belle parure de Paul Hogan de supermarché pour aller traquer la bête accompagné dans sa tâche par une jeune et jolie médecin légiste. A noter que comme de coutume, notre homme est divorcé et rencontre de fréquents conflits avec son adolescente de fille qui est trop une rebelle, ce dont on ne peut douter car elle a des mèches violettes dans les cheveux et fait de la danse hip-hop. Yo.
En fait, ce film est un croisement improbable entre n’importe quel navet de terreur animale, Crocodile Dundee et 6 jours, 7 nuits. Si pour le premier, l’affiliation semble logique, pour le second, il me semble utile de vous indiquer que le chasseur de croco excelle en héros macho et bas de plafond au charisme digne d’une éponge de mer face à la stupide héroïne féminine, cliché ambulant de la dinde insupportable qui pousse des cris stridents face à une araignée alors qu’elle est quand même sensée de par son travail découper des cadavres à longueur de journée. Et ceci n’est presque rien comparé à notre troisième larron, caricature outrageusement grotesque d’homosexuel, enfin de folle serait plus exact. Je ne sais pas trop si les scénaristes sont au courant, mais il faudrait p’t’être leur dire que tous les homos ne s’habillent pas à la dernière mode country en rêvant de se taper Crocodile Dundee, lui faisant sans cesses des avances subtiles sous la formes de sous-entendu graveleux énoncés d'une voix efféminée et suraiguë… Faut le voir pour le croire.
Ou pas d'ailleurs, vous n'êtes pas forcé de faire la même erreur que moi à savoir : "j'ai plein de bon films qui m'attendent" ... "Tiens : si je regardais Alerte au crocodile !"
Et quid du gros lézard, qui est il faut bien l’avouer, le principal / seul attrait de ce téléfilm ?
Au début, j’ai eu bon espoir en voyant que, ne se contentant pas de ne nous proposer uniquement des images de synthèse (pas grandioses, mais correctes), le réalisateur faisait appel plusieurs fois à de l’animatronic qui à défaut d’un véritable animal, rendent toujours le passage d’homme à tas de viande hachée beaucoup plus crédible.
Malheureusement les attaques se font rares, trop rares et souvent en hors-champ, surement pour ne pas trop donner la nausée à la cible familiale visée par ce genre de production.
A moins que l’humour gras omniprésent dans ce film n’ai rassasié jusqu’à la nausée le noble animal qui a préféré s’en retourner dans sa cachette pour espérer ne pas être rendu responsable de ce nanar sur fond de « Cotton Eye Joe » et 50 Cent (je vous le jure).
Après une scène ahurissante ou nos protagonistes fabriquent eux-mêmes de la dynamite avec des ingrédients achetés au supermarché du coin dont de la crême pour le corps à l'aloé vera (...) et une exposition vraiment dispensable de prothèses mammaires loupées, je pense que pour finir de vous donner un aperçu de cette Alerte au crocodile il y a mieux que mon charabia, il y a ça :
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Merci de votre attention.