Valet de Cassim, Ali Baba découvre la grotte magique qui renferme les butins des 40 voleurs. Se servant abondamment, sa nouvelle fortune et sa prodigalité ne passent pas inaperçues.
On se demande bien ce qui a pu amener Jacques Becker à tourner cette farce puérile adaptée d'un épisode des Milles et une nuits. Dans le rôle d'Ali Baba, qui est devenu un des plus connus de Fernandel, la faconde de l'acteur éclipse par moments la faiblesse humoristique du film mais plus difficilement celle du scénario et de la mise en scène. Il n'y pas plus ici de situations cocasses que de seconds rôles amusants. C'est dire que Fernandel est chargé de porter le film à lui tout seul.
La richesse subite d'Ali Baba, l'usage généreux qu'il en fait tout autant que l'avidité de ses concitoyens n'inspirent aux auteurs du film aucun point de vue philosophique ou moral tel qu'on peut le concevoir d'un conte des Mille et une nuits. Le film multiplie les clichés arabisants et les fantasmes courants attachés au Moyen-Orient...qu'il conjugue, de façon surréaliste, sur mode provençal avec l'accent!