Fabrice LUCHINI incarne Paul THÉRANEAU, maire de Lyon, jadis dynamique et plein de verve, mais qui n’a plus d’énergie. Ses collaborateurs font donc appel à Alice HEIMANN (Anaïs DEMOUSTIER) une jeune philosophe, chargée de lui redonner des idées afin de faire repartir la machine…
Il y a du Quai d’Orsay (la BD de BLAIN & LANZAC – je n’ai pas vu le film) – en moins caricatural – dans le pitch de ce long-métrage. Plus sérieux, Alice et le Maire avance à coup de dialogues complexes sur la chose publique, ses enjeux personnels et nationaux. En jouant habilement sur une attraction possible entre les deux personnages, Nicolas PARISER – scénariste et metteur en scène – fait souffler un vent de romanesque qui les rend plus humains. En outre, la scène de l’écriture du discours est un grand moment du film.
Porté par deux interprètes particulièrement charismatiques (LUCHINI trouve ici l’un de ses plus beaux rôles), Alice et le Maire est une bonne fiction dont l’intérêt est soutenu du début à la fin. 7,5