Après avoir survécu au carnage survenu sur la planète LV-426, le vaisseau transportant Ellen Ripley s’écrase sur Fiorina 161, une planète abandonnée où se trouve une colonie minière pénitentiaire…
Alien³ (1992) est la suite directe du précédent opus, il est donc primordial de l’avoir vu juste avant pour pouvoir pleinement comprendre l’intrigue, d’autant plus qu’il n’y a aucun flashback pour se remémorer certaines séquences. A la réalisation, on retrouve David Fincher (Se7en - 1995) qui réalise ici son premier long-métrage, après s’être fait la main sur pas moins d’une cinquantaine de clips musicaux (notamment pour Aerosmith & Madonna).
Un premier essai qui ne s’avère pas réellement convaincant, surtout après des réalisateurs tels que Ridley Scott & James Cameron. Le film est plombé par des trop longues séquences de bavardages et un jeu du chat et de la souris interminable (notamment dans la dernière partie, avec ces immondes plans en vue subjective). L’aspect de l’Alien déçoit à plus d’un titre (terminé les animatronics, celui-ci est intégralement reconstitué en CGI et cela saute aux yeux, d’ailleurs, il change d’aspect d’une scène à l’autre et ce, sans la moindre explication). Du côté des décors, le changement est le plus flagrant, puisque le film baigne désormais dans un ensemble steampunk (et légèrement cyberpunk) qui dénote considérablement de l’univers Sci-Fi auquel on était habitué (navette spéciale, planète inhabitée, …).
La réalisation est loin de convaincre sur toute la durée (la photo jaune-pisse en devient écoeurante à la longue) et lorsque l’on prend conscience des difficultés qu’à pu rencontrer le réalisateur (le développement du film est chaotique, la réalisation démarre alors même que le scénario n’est pas achevé, des reshoot ont lieu des mois après la fin du tournage, David Fincher qui quitte la production et n’assure pas le montage, …), il est parfaitement compréhensible que le résultat final puisse être aussi bancal, ce qui explique qu’il puisse exister deux versions du film, l’une de 110 min (sortie en salles) et une autre de 140 min (qui n’est pas un Director’s Cut (appelée "Assembly cut") mais qui se rapproche davantage de la version de travail du réalisateur, c’est d’ailleurs cette version que j’ai visionné.
Dans la version cinéma, l’Alien sort d’un chien et dans la version longue, d’une vache, est-ce la raison pour laquelle l'Alien à un côté canin qui ne lui correspond pas ?).
Malgré des défauts évidents, on appréciera néanmoins la relation naissante entre Sigourney Weaver & Charles Dance, sans nul doute la seule et bonne idée du film.
(critique rédigée en 2007, actualisée en 2024)
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La franchise au complet :
│ Alien - Le 8ème Passager (1979) ★★★★
│ Aliens, le retour (1986) ★★★☆
│ Alien³ (1992) ★★☆☆
│ Alien - La Résurrection (1997) ★★★☆
│ Alien vs. Predator (2004) ☆☆☆☆
│ Aliens vs. Predator : Requiem (2008) ☆☆☆☆
│ Prometheus (2012) ★★★☆
│ Alien : Covenant (2017) ★★☆☆
│ Alien : Romulus (2024) ★★★☆