Le troisième film de la franchise des Aliens semble avoir été envisagé comme une conclusion (ce qui n’est finalement pas le cas). Après Ridley Scott et James Cameron à la réalisation, c’est désormais au tour du non moins talentueux David Fincher de porter à l’écran ce monument du cinéma, en nous proposant de nouvelles idées visuelles et techniques, comme des effets spéciaux numériques plus présents (un peu dégueulasse, faut bien l'admettre) et des séquences à la première personne dans les yeux de l’Alien (à la manière des Prédators, sans la vision thermique, ouf !).
Côté scénario, je ne spoilerais rien en révélant que Ripley est de retour sur une planète prison, où elle attend un heureux événement entouré de toute une colonie d’hommes en chiens n’ayant pas vu de femme depuis des années. Enfin, quand je dis heureux événement, pas si heureux que ça, puisque c’est un petit Alien qu’elle a dans le ventre, et pas n’importe lequel, une reine mère. C’est la cata.
Niveau ambiance, le film est remarquable, avec cette atmosphère poisseuse et glauque désormais inhérente à la franchise. Coté scénario, pas de grandes surprises, ni même de véritable révélation concernant l’histoire de fond des Aliens, mais l’action est très prenante, l’aspect épouvante est efficace, avec des scènes qui foutent vraiment les boules. L’Alien n’aura jamais été aussi crédible que dans ce troisième film (sauf, bien sûr, lors des séquences numériques, qui accusent de sérieux défauts de lumières).
J’ai bien aimé la galerie des personnages, qui est originale, et qui ne tombe dans des archétypes faciles (personne ne tente de violer Ripley, c’est déjà un cliché qu’on évite). Les acteurs sont vraiment bons. Sigourney Weaver formidable, comme d’habitude.
Ma préférence, entre le deuxième et le troisième volet va pour celui-ci, que je trouve plus prenant. Mais de manière générale, j’adore les trois premiers films de cette franchise (et, contrairement à l’avis général, encore plus l’inattendu quatrième volet… mais ça, c’est une autre critique).