Pendant longtemps cet Alien 3 était l'un de mes favoris. L'ambiance est très réussie, les personnages plutôt attachants et leur évolution n'est pas plate. Sigourney Weaver s'est enfin débarrassé de l'animal mort qui lui servait de chevelure et on peut dire que ça lui va très bien ! (Merci aux années 90 d'avoir mis un terme au mauvais goût capillaire des 80's).
C'est dommage par contre que Hicks, Newt et Bishop soient morts avant que le film ne commence, on dirait que le mythe de la maternité et le soin apporté à ces trois personnages par James Cameron dans Aliens sont jetés à la poubelle ainsi que toute tentative d'évolution.
Heureusement, Fincher n'est pas n'importe qui et malgré les déboires qu'il a pu subir de la part de la production ou pendant le tournage, il livre un film tout à fait correct, au scénario bien ficelé et qui aurait pu conclure la trilogie Ripley rien que par sa symbolique forte du sacrifice. Les bonnes idées pleuvent, notamment la mise à l'épreuve de la foi du club des moines détenus face à la grosse bébête.
Le plus grand point négatif sont les effets spéciaux sur les créatures parfois bien moches et en font le film de la saga le moins abouti à ce niveau-là. Mais dans l'ensemble on apprécie le concept du script, les interactions entre les personnages et le design général du métrage. C'est aussi le film le plus sanglant des quatre, ce qui ajoute son plus à l'angoisse générale.
Moins mémorable que ses prédécesseurs et moins joli que son successeur, le troisième volet Alien n'en demeure pas moins iconique et a tout à fait sa place dans la quadrilogie la plus flippante de la science-fiction.