1979! Whaou. Ridley Scott livrait une véritable bombe de science-fiction horrifique pour l'époque. Alien a 36 ans et la bestiole impitoyable sortie de l'esprit d'H.R. Giger n'a pas vieillie depuis sa première sortie (si ce n'est les écrans 2 couleurs dans le Nostromo - passons). Un véritable plaisir de visionner de nouveau cette petite perle noire. Alien, le huitième passager reste malgré les petits travers du temps une oeuvre où la tension atteint des sommets. En restant subjectif, Ridley Scott rend son monstre spatial impitoyable presque fantomatique. La mise en scène réussit à instaurer une atmosphère d'abord inquiétante à travers cet univers puis, de plus en plus pesante à mesure que les minutes fatales s'égrènent. Le final nous happe complètement grâce à un ensemble auditif (l'alarme), visuel (les gyrophares) et temporel (le compte à rebours) doublé de la présence pesante de l'alien. Une scène qui flirte avec le génie et dans laquelle Sigourney Weaver est remarquable. Secondé par la musique de Jerry Goldsmith qui nous rappelle que la science-fiction n'a pas toujours été liée à des musiques néo-métal-hard-rock, la bande originale lorgne au début vers le space-opéra pour ensuite accompagner formidablement les passages plus sombres et stressants. Un véritable tour de force pour l'époque et un début de l'une des plus grandes sagas de science-fiction (Alien VS Predator mis à part).