Alien - Le 8ème Passager par KevinTudeau
Je devais avoir 8 ans, la première fois que j'ai vu « Alien » a la télé. Et depuis, dès qu'il y avait une occasion de revoir le film, c'est sans hésitation que je fonçais devant le poste pour le regarder.
Puis en 2003 est arrivé la Director's cut, que je n'ai jamais vu... Depuis mes 8 ans je regarde la theatrical version... Puis les blu ray arrivent avec l'anthologie, une bonne raison de replongé dedans, en « HD » et cette fois, en version longue.
C'est avec grand plaisir que je retrouve Ripley, le huitième passager et Jones... Mais cette fois dans une autre version ! Et bon dieu que c'est bon !
La version longue n'apporte pas « grand » chose de plus, comparé à Aliens qui là, change complètement la vision du film, mais dans Alien, elle est toujours utile, pour « ajouter » des plans qui permettent de mieux cerner certaines scènes.
Mais la reconversion HD est d'une beauté sans nom. L'image est PARFAITE ! Revoir le magnifique travail du directeur de la photographie Derek Vanlint dans cette qualité fut juste pour moi magique. La lumière, les plans tout est parfaitement bien maîtrisé pour que l'on ressente cette angoisse, ce stress avec les personnages face au « monstre » d'une puissance inimaginable et juste « incontrôlable ». Les contres plongées au bon moment renforcent l'infériorité des humains face à l'Alien. Le fort contraste qui se mélange parfaitement bien avec le vaisseau « crade » délabré qu'est le Nostromo et qui ainsi « augmente » encore plus le malaise que nous avons à regarder ces pauvres âmes qui essayent de survivre. Chaque plans sont parfaitement calculés pour ne pas s'ennuyer et que nous ressentions quelque chose, du grand art !
Mais le scénario n'est pas en reste ! Malgré un pitch qui peut paraître « banale » « Un groupe se retrouve confronter à un Alien », le scénario est bien plus profond qu'il en a l'air ! Avec le thème sous-jacent du viol ! Pour que l'Alien naisse il faut que le facehugger s'accouple ! Et de ce faite il se jette sur sa « proie » et de force pond en lui. L'humain se retrouve dans n'importe quel cas souillé par une créature ! Que ce soit avec l'appendice du facehugger dans la bouche, ou la queue de l'Alien qui vient embrocher Lambert... le but étant de procréer ! Et ceci on le doit à Giger, le designer des Alien, il est donc tout à fait normal de retrouver ce thème principal dans le film. Il faut savoir qu'il a créé tout un univers autour de l'Alien qui provient de ses cauchemars, le viol, revenant constamment. C'est malsain et extrêmement bien écris pour ne pas « froisser » le spectateur d'un coup. On se retrouve très vite mal à l'aise devant ces scènes et c'est le but, le film serait tellement moins « cauchemardesque ».
Les personnages sont eux aussi bien exploité et ayant une personnalité propre qui fonctionne parfaitement !
Ce film est une pure merveille du cinéma, ce film à 33 ans, il n'a pas pris une ride ! Du grand art, jamais inégale dans ce genre particulier ! Merci de nous offrir d'aussi beau chef-d’œuvre