Ahhh, il remonte à loin le temps où j'ai pu voir Le Labyrinthe de Pan, en 2006 pour être exact, l'année de sa sortie en somme.. Depuis, je n'ai jamais pris le temps de le revoir. C'est maintenant chose faite, 7 ans après...
A la différence que cette fois, je n'ai plus le même œil. Je n'ai plus la même façon de regarder un film.
J'avais déjà apprécié le film, que je trouvais merveilleux a son époque. Mais que dire maintenant ? C'est encore plus que ça... Je redécouvre le film.
Je pensais à l'époque juste voir un film fantastique comme Del Toro adore faire.
Mais non, pas du tout, c'est bien plus qu'une simple oeuvre cinématographique. C'est un coup de génies !
Tout est fait pour que nous suivons l'état psychologique d'une enfant refusant tout simplement de grandir, d'avoir un enfant (N'oublions pas qu'elle le précise quand elle voit comment souffre sa mère) à justement, son aboutissement, celui de devenir une femme !
Pour cela elle devra passer par trois épreuves ! Jusqu'au sacrifice même de son frère, séquence qui justement marque son passage de "fille" à "femme". Préférant protéger coûte que coûte l'enfant (tel une mère protégeant sa progéniture), jusqu'à se sacrifier elle même, ce qui lui permet de revenir dans son monde, en tant que princesse...
En plus de suivre l'histoire d'un conte de fée, celui-ci est entremêlé dans la vie "réel", où règne Guerre et toutes les atrocité lié à cette dernière. Les transitions ne sont pas brut, il suffit d'un petit mouvement de caméras pour passer d'un "passage" à l'autre. Ce qui d'autant plus pourrait très bien porter à confusion...
Au final, le conte de fée qu'est entrain de vivre Ofelia est t-il réel ? Toutes les épreuves qu'elle subit ne sont t-elles pas le fruit de son imagination d'enfant lisant beaucoup de contes de fées ?
En plus de ça, le film est servit d'une photographie à couper le souffle, des plans de toutes beautés et une lumière magistrale !
Je pense qu'à travers ce film Del Toro essaie tout simplement de faire comprendre aux adultes que c'est justement grâce à toutes ces histoires qu'un enfant grandit et devient plus "fort"... Nous pourrions aller plus loin et y faire une analyse complète du film, entre l'arbre en forme d'utérus, le crapaud dans l'arbre qui le détruire à force de se nourrir, grossir (Analogie avec la mère d'Ofelia qui attends un bébé et va de plus en plus en mal ?), le sang sur les vêtements d'Ofelia pile poil au niveau du ventre quand sa mère meurt durant l'accouchement et j'en passe...
Non, Del Toro nous livre ici sa masterpiece. C'est une pure merveille cinématographique à voir et à revoir.