Le film de science-fiction horrifique à ne surtout pas rater ! Tout respire le film culte qui s'ignore au moment de sa sortie en 1979, devenu depuis une icône populaire souvent déclinée, copiée mais jamais égalée. Grâce à H. R. Giger (brillant artiste au psyché torturé), la créature futuriste "biomécanique" est de toute beauté, dérangeante (le design joue sur les formes phalliques, tant la version adulte qu'embryonnaire qui va jusqu'à l'insémination...orale) et profondément élégante. Les deux heures de film sont autant de minutes où l'on cherche constamment l'alien des yeux, où l'on croit anticiper son surgissement et finalement on se trouve bien bête d'avoir sursauté pour rien (ou pour un chat !), et les fois d'après, c'est l'inverse, on ne voit pas le coup venir... Ridley Scott a réalisé, pour ma part, son chef-d’œuvre. Sigourney Weaver, qui signe son premier essai au cinéma, est absolument parfaite en Helen Ripley, femme forte qui a parfois plus de "quelque chose" que les hommes du film. Et dire qu'elle a passé le casting par pur hasard, en se baladant devant le stand et en s'agaçant de voir toutes ces blondes à forte poitrine hurler pour un rien (ce qui l'a poussé à tenter sa chance en jouant "virilement", ce qui a subjugué le directeur de casting, et la suite, on la connaît : l'incroyable personnage d'Helen Ripley est né). Beaucoup de rebondissements, de trahisons, de pertes humaines inattendues et un final magistral mené tambour-battant avec des effets spéciaux incroyables d'ingéniosité (!) : des télévisions cassées retournées contre les murs pour faire des sortes de boites convexes, la maquette du Nostromo faite avec des jouets figurines du vaisseau de Dark Vador démontés et remontés, un homme de plus de deux mètres caché dans le plus célèbre des aliens de cinéma... Génial. On suit l'histoire avec une facilité déconcertante pour un monument du cinéma. Un pur bonheur horrifique et dérangeant. Absolument fan de Helen Ripley !