Dans l'espace, la Belle et la Bête se rencontrent et font la Fête. Petite critique poétique.

L'espace interstellaire, ce vide sidéral dans lequel le temps est insignifiant.
Rêves, lubies, désirs, colères, rires, tout cela devient lassant.
Des scientifiques, des soldats, circuits écliptiques, la Terre n'est pas là.
On s'occupe, on discute. On rit, on joue, on s'engueule, on ne s'inquiète pas.
Ici, il n'y a personne d'autre. Pas d'arbres, pas de fleurs, seulement des spationautes.
On étudie, on réfléchit, on profite du silence, de la vie. On est entre cosmonautes.
Oui mais voilà : l'ennui pèse, et les sept passagers décident de gonfler les rangs.

L'ambiance sereine laisse place à la découverte. A l'étranger, on laisse la porte ouverte.
Qui es-tu ? D'où viens-tu ? Incroyable, tu es si mignon... Et si nous t'étudiions ?
Mais non, voyons, c'est bien trop dangereux ! Il ne faut pas faire confiance aux étrangers.
Allons, ne sois pas sotte, regarde ce qu'on nous dégotte ! Du danger ? Pffff 'faut arrêter !
Et voilà, notre compagnon est soigné ! Tu vois, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
Soudain, la naissance. Un huitième passager, celui-ci n'était pas programmé.
Branle-bas de combat ! Ben non, pourquoi cela ? Observe-le, il est tout petit, tout rikiki.

Oui, mais il s'est enfui ! Pas grave, on le retrouvera. On a des soldats, on a des génies.
Réfléchissons, prévoyons. Réorganisons nos rangs, il faut préserver notre sang, notre vie.
Pas de quoi s'en faire, c'est juste un mal éphémère. Mettons-le dans un sas, plutôt que dans l'espace.
Je te mens, je te trahis, je t'oublies, je te renie. Sans laisser de trace, mon coeur est de glace.
L'étranger a faim, il se déplace, il se cache. Il est malin, il est jouasse, ce passager clandestin.
Mais qu'est-ce qui se passe ? Nos soldats se font bouffer et nos génies, trucider.
La bête grandit, elle n'est plus si jolie. MEA CULPA ! C'est bien trop tard, sombre crétin !

Et voilà, tout est fini. Il fallait être moins renégats, la Belle et le Chat l'avaient pourtant prédit...

It was nice to see you. Farewell, Space MadMen.
Taurusel

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