Alien: Romulus
6.4
Alien: Romulus

Film de Fede Alvarez (2024)

Alien Romulus se veut comme un hommage de ce qu'est Alien: une référence SF d'exception et une saga inoubliable.

La franchise reprend du poil de la bête depuis l'annonce de Romulus ainsi que d'une série qui devrait arriver l'année prochaine.

Après deux tentatives de Ridley Scott de raconter les origines de son xénomorphe (avec une réussite douteuse), Romulus revient à ce qui fait l'essence d'Alien, un huit-clos anxiogène.

Très vite on sent que le film est un hommage à tout ce qui touche à l'univers de cette saga. On y voit les différents clins d'œil d'Alien Isolation, jeu merveilleux que j'ai réussi à finir non sans m'essuyer le front à maintes reprises.

Au fil du film, on y voit des références à tout les Aliens mais surtout au premier. On y voit la patte de Scott comme si il avait participer un petit peu à la réalisation.

Romulus ne va pas révolutionner la franchise, soyons clairs. Alvarez y apporte sa brique pour construire cette fresque qui a débuté dans les années 80.

D'abord les bons points. Le film est rythmé, il y a peu de temps morts, ça s'accélère même dans la dernière demi-heure.

Visuellement c'est beau, on retrouve ce qui constitue l'univers d'Alien, des robots, des portes coulissantes, des sas, des bidules qui font du bruit, de l'acide, les face-huggers. Bref un joyeux bordel.

Il y a de belles scènes, des scènes plus gorasse et des plans de l'espace sympathique.

Fede Alvarez retranscrit bien la tension et l'angoisse à travers des protagonistes plutôt convaincant. Les deux héros sont vraiment le bon point du film.

L'action est plutôt bien réussi, les aliens sont toujours aussi effrayants quand on les voit.

Les moins bon points, il y a quelque chose qui me laisse sur ma faim. La bande-annonce laissait présager d'un film plus angoissant et effrayant. Beaucoup de scènes sont désamorcés et prévisibles.

Ce qui faisait la beauté d'Alien c'est sa capacité à surprendre. Dans le premier, Rippley n'apparait pas comme l'héroïne à la base. Dans le troisième, Rippley se sacrifie. Il y a toujours une volonté de prendre le contre-pied.

Dans Romulus, on sent très vite qui va survivre et qui va mourir. J'ai le sentiment qu'Alvarez ne prend pas trop de risques, on a le droit à un hommage global sur tout ce qui s'est fait ces dernières années.

L'accouchement à la fin qui fait clairement référence à prometheus qui a une scène semblable. Les nombreux aliens qui rappellent le deux. Le robot du premier qui est présent. La créature semi humaine à la fin qui rappelle le quatre.

Il est dommage qu'Alvarez n'ait pas voulu creuser le côté horrifique d'Alien, lui qui pourtant s'est illustré dans Evil Dead et Don't Breathe. Ce style aurait pu emmener quelque chose de plus frais plus surprenant et plus inoubliable.

De plus, la présence des aliens en trop grande quantité ainsi que d'une certaine fébrilité (ils se font tous poutrer en une scène). Ce qui fait la grandeur du xénomorphe c'est justement ce côté presque invincible où il faut l'éjecter dans l'espace pour pouvoir s'en débarrasser. e xénomorphe est trop peu présent, il doit réellement être visible 30 min. De même l'Alien humanoïde, ok c'est sympa mais ça a déjà été fait dans le quatre quoi, on dirait limite un plagiat tellement c'est pareil.


Malheureusement, Romulus restera comme un hommage là où Scott, même si en partie rater, avait tenté d'amorcer une histoire sur les origines. On reste dans la zone de confort d'Alien, c'est-à-dire un perpétuel reboot du premier: visite du vaisseau- on tombe sur un face-hugger, vous connaissez la suite. Finalement la fin n'amène rien de notable non plus.

On est sur une bonne série B, un bel hommage mais rien de nouveau. En espérant qu'un jour un réalisateur arrive à créée quelque chose de neuf autour d'une franchise qui en a bien besoin.


ErwanOllier
7
Écrit par

Créée

le 15 août 2024

Critique lue 9 fois

Erwan Ollier

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