Il faut d'abord dire que ce film est visuellement très beau et l'on sent que monsieur Alvarez a mis un point d'honneur à soigner ses décors, ses maquettes, ses costumes et chacun de ses
plans pour être à la hauteur de ses illustres prédécesseurs. Pour cela on peut lui tirer notre chapeau, Alien Romulus est une belle réussite esthétique.
Le problème vient surtout du fait qu'on est ici en terrain ultra balisé et que tout ce qui arrive dans ce nouvel épisode est prévisible et sans surprise. A moins d'en être à votre premier Alien, vous ne serez guère captivé ou déstabilisé par ce que vous allez voir. Et si l'on connait bien les deux premiers volets de la saga, on constate assez rapidement qu'on est carrément dans la redite. Il y a bien quelques petites originalités mais ce ne sont presque que des détails changeant globalement peu la forme générale du scénario.
Le casting n'est pas d'exception non plus et on a bien du mal à oublier la femme forte qu'était Ripley (Sigourney Weaver) et à se contenter du personnage de Rain interprété par Cailee Spaeny.
Si en 1979, Alien le huitième passager était une petite révolution dans le monde du film de science fiction, on est ici loin d'une nouvelle révolution mais plutôt dans une forme d'hommage au chef d'œuvre de Ridley Scott. Le point d'orgue de cet hommage se trouve à mon sens dans le personnage du droïde coupé en deux, personnage déjà présent en 79 et que l'on retrouve ici toujours sous les traits de l'acteur Ian Holm, sauf que l'acteur est mort dans la vraie vie en 2020 et qu'il renait dans ce Romulus grâce à la technologie "deep fake".
Reste au final un film honnête et bien réalisé, qu'on aurait préféré moins cousu de fils blancs et un peu plus miné.