Jusqu’alors réalisateur de thrillers horrifiques, Alvarez se frotte au mythe Alien. Un épisode de la saga qu’on attendait pas mais j’écris ça assez souvent en ce moment, alors je commence à me dire qu’il y a sûrement du monde à trépigner (hormis les financiers j’entends).
Nous sommes 20 ans après l’action du premier Alien de Ridley Scott. Pour l’instant, l’Homme ne connaît pas grand-chose du grand méchant xénomorphe. Sur une planète colonisée pour le compte d’une grosse entreprise, des jeunes survivent et nourrissent l’espoir de se barrer de là. Quand ils repèrent un vaisseau abandonné qui flotte dans l’espace, ils saisissent leur chance et décident d’accoster l’engin. Règle de base de la survie dans l’espace, ON NE RENTRE PAS DANS UN VAISSEAU ABANDONNÉ !
Une nouvelle saga appelle de nouveaux héros. La première partie du film sera donc l’exposition de ceux-ci. Fidèle à la tradition, le récit est centré sur une héroïne. Celle-ci n’a rien qui la distinguerait d’une autre jeune femme de son milieu. Ni au début, ni à la fin. Sitôt l’intrigue lancée, on sait où ça va. C’est bien une redite du thriller SF horrifique. Pas mauvaise, cette redite. Mais déjà vue. Imaginez ce que ça pourrait être, la lumière, le décor, les couleurs, les twists, les moments de tension. Ça y est ? Vous voyez ? Voilà, vous avez vu ce Romulus. On suit donc cette histoire sagement en sachant déjà ce qu’on va y trouver. Mais le suspens fonctionne plutôt bien malgré tout et à quelques détails bizarres près, c’est relativement cohérent. L’interprétation fait le job sans particulièrement se distinguer et l’ensemble ne présente pas de fautes de goût.
Ainsi, pas raté, pas transcendant non plus, ce nouvel opus ne fera pas date. Il occupera efficacement une soirée et pour qui aime le genre, ce sera une des rares productions à se mettre sous la dent. Il faudra donc s’en contenter.
>>> La scène qu’on retiendra ? Quand l’héroïne évolue sans gravité parmi des flaques de sang acide d’Alien en suspension. C’est un peu gros mais l’idée est sympa.