Alita n'est pas Gally

Alita : Battle Angel est une adaptation d'un manga absolument culte répondant au nom de Gunnm (Ganmu en japonais) sortie début des années 90. Aussi et puisque qu'une évidente comparaison s'annonce, je vais faire deux critiques. Et puisque que je me prête à une intro scolaire mon premier avis expliquera pourquoi c'est une bonne adaptation. Toutefois je vais terminé par expliquer paradoxalement et selon moi, pourquoi Alita : ... n'est pas à la hauteur de l’œuvre d'origine.

L'adaptation d'une œuvre (et surtout un manga) en un film est toujours un exercice très risqué. Alita propose sur un bien trop court 2h02 une adaptation des 4 premiers tomes du manga. Le déroulement est tronqué, modifié et accéléré MAIS j'ai senti un vrai effort scénaristique pour essayé de fusionner les éléments clés en gardant une cohérence global. Ainsi la petite sortie dans la campagne, le bar des chasseurs de prime et un certains cyborg sont des éléments qui m'ont surpris car différent mais aussi plutôt bien pensés pour rentrer dans les 2h. Et oui, plutôt frileux à la production, parce que pour faire les choses correctement il fallait assumer les 3h. Toutefois le souci du détails est présent, chaque élément cybernétique, le labo, les mouvements, etc ... ont était travaillé pour donner une crédibilité aux personnages et à cette univers SF. Le film débute beaucoup trop vite pour créer un attachement avec les personnages, les événements tombent du ciel et ça crée un certain malaise surtout avec le traitement de la romance beaucoup trop adolescent. J'ai été extrêmement déçu par le Motorball qui a une place bien plus importante et impressionnante dans le manga. Il fallait adapter avec justesse l’œuvre quasi parfaite dans sa narration.
Alita : Chasseuse de Prime (sans le Motorball et la même fin)
Alita : La vengeance de Zapan (du Motorball jusqu'à la scène avec Gally dans le broyeur)
Alita : L'ange exterminateur (avec l'attaque contre Zalem et le Barjack à la Mad Max)

Trois tomes par film et la qualité narrative aurait été parfaite au lieu de ça on a droit à un film qui n'a rien à voir. 6/10 parce que ça reste correcte mais après plusieurs jours j'ai ENCORE une grande frustration que je vais détaillé ci-dessous.

En effet, Gunnm prend le temps (ce que ne peut se permettre le film) de développer le ressenti de Gally (Alita, pourquoi changer les noms ...), il prend aussi le temps pour expliquer le passé de Yugo(Hugo), son rêve, sa motivation et le poids de son passé. Cela donne une profondeur dramatique à la scène à la fin du film. Cet fin qui aurait du s'arrêter à ce passage et ne pas faire cette ouverture minable, fallait assumer de finir sur ce climax. Pour ce qui est de l'univers Alita s'est totalement perdu, égarer de ce que j’espérais voir. Et quel était mon envie de voir à l'écran cette ambiance à la Blade Runner mélangé avec du Terminator en passant par Mad Max. Gunnm s'est de la vrai science fiction, Gunnm nous plonge dans une société déshumanisé, qui lutte dans la crasse, la misère et le mépris. Alita ne fait que proposer un univers bien trop gentil pour comprendre le paradis que peut représenter Zalem. La décharge ou "Iron City" est une gigantesque usine à ciel ouvert où chaque individu est assujetti à sa simple mission de récupérer les restes utilisables pour accroitre la déshumanisation de son corps. Les gens se tuent en plein jour juste pour récupérer des pièces métalliques ou organiques. Le motorball est les arènes de combat sont uniquement là que pour déchainer la haine et la violence qui est nourri par la fatalité, le destin qu'inflige Zalem à ceux d'en bas (lutte des classes). La narration de Gunnm magnifie à chaque page chacun de ces aspects aux travers des yeux et de la pensé de Gally. Cette Gally est naïve et bien heureuse d'avoir oubliée son passé pour une confortable renaissance, avant que la réalité et le combat la rattrape. Ce cerveau emprisonné dans un corps métallique va faire l'expérience de l'amour, la violence, la vengeance, le désespoir. Elle va partir à la recherche de son passé pour finalement renier qui elle était et trouvr un vrai sens à tout ce vécu et surtout ses peines. Je tiens aussi à évoquer le design qui ne m'a pas enthousiasmé malgré la qualité des effets spéciaux. Alita n'est pas Gally rien ne lui ressemble ce qui est extrêmement décevant sachant que des cosplayeuses ont de biens meilleurs apparences que des effets spéciaux à 200M de dollars. Alors certes, Zalem est très impressionnante, les couleurs, la lumière, les parties cybernétiques sont admirable mais est ce que je dois me contenter de poudre aux yeux pour frapper des mains et acquiescer à tous ces faire-valoir ? Non, en plus des libertés subjectives ont était prise avec Zapan et certains cyborgs vidant le charisme de ces personnages, même les égouts manque de profondeur surtout que le manga propose de magnifiques planches à la verticalité impressionnante.

C'est difficile de voir ce film en connaissant le manga, toutefois c'est regrettablement la meilleur adaptation jusqu'à présent d'un manga. Le divertissement est correct, bien mis en scène avec une vrai intention de bien faire qui transpire, seulement c'est bien en dessous de ce qu'un fan de Gunnm espérerai voir.

Je conseil fortement à tout ceux que ne l'on pas lu de lire Gunnm, 9 tomes chez Glénat que vous ne regretterai pas.