Ayant redécouvert et réécouté les différents morceaux et l'ensemble de l'oeuvre de Mozart au cours de ces derniers mois, il fallait que je complète alors en regardant le film, qui était alors présenté comme un chef d'oeuvre et recommandé par plusieurs personnes de mon entourage.
J'ai réussi à me le procurer en fouillant dans la bibliothèque de mes grands-parents. Mes yeux se sont alors illuminés quand j'ai vu le coffret collector du film. Ils ont accepté de me le prêter, avec eux aussi une grande joie de voir que je m'intéresse à un film qu'ils ont apparemment adoré.
Comme dit par beaucoup, le film n'est pas une véritable biographie mais l'adaptation d'une pièce de théâtre. Mais ça, je ne le savais pas lorsque j'ai lancé le DVD, et quelle ne fut pas ma surprise que de voir que la vie de Mozart allait être racontée par une personne tiers : celle d'Antonio Salieri. On va ainsi assister à un film de 2h40 où le narrateur est partagé entre admiration et haine envers celui dont beaucoup ne tarderont pas à crier au génie.
Pour commencer, évidemment, la bande son du film ne passe pas inaperçu en apparaissant des les premières scènes, et on s'attend alors à devoir supporter l'oeuvre du compositeur autrichien pendant l'intégralité du film. La musique est omniprésente et elle est avec nous, elle nous accompagne et nous permet de rentrer dans la tête de ces deux compositeurs qui ne vivent que de ça au jour le jour. C'est un point central du film, c'est une des raisons qui a fait le grand succès d'Amadeus.
"Il... était mon idole" Voilà l'ouverture du récit de Salieri, et ce n'est pas sans raison. Sa profonde admiration pour Mozart est résumée alors par quelques mots avant d'entamer son long récit au pasteur.
L'utilisation du terme "idole" n'est pas non plus innocent, il rappelle forcément toute l'entreprise de Salieri et toutes les fois dans le film où on le verra parler à Dieu, se demandant pourquoi Mozart avait été choisi. C'est alors ainsi que le spectateur voit Mozart depuis les yeux de Salieri : une idole, un homme choisi par Dieu et dorénavant, qui passera ses messages par son biais. "Ce n'était pas Mozart qui riait, c'était Dieu. Dieu qui riait de moi par ces gloussements obscènes."
Il y a beaucoup de choses que je retiendrai dans ce film, tant les grandes scènes où le spectateur est ébahi sont nombreuses. Quand Mozart, par exemple, entre pour la première fois dans le palais impérial à Vienne et joue le morceau de Salieri et se permet même quelques ajustements. Lorsque sa femme Constance apporte à son rival les brouillons de partitions qu'il avait écrite, sans aucune rature et on voit Salieri en train de trembler et avoir limite les larmes aux yeux. Ou encore la scène d'écriture de Requiem avec les deux protagonistes en sueur. Tous ces moments sont accompagnés par de la musique, ce qui nous permet de plonger dedans et d'apprécier de tels moments. Toute l'émotion ressentie lors de ces passages nous montre à quel point le film Amadeus est une réussite, un chef d'oeuvre.
Je ne sais pas vraiment quoi rajouter, mis à part le fait que j'ai adoré le film de bout en bout et je ne me suis pas ennuyé un seul instant malgré la version longue qui est assez critiquée. Des films comme celui-ci, j'en redemande.