American Bluff par Joro Andrianasolo
Un film sur lequel j'avais de très bons à priori, ayant de bons souvenirs d'à peu près tout ce que je connais de David O. Russell (même si Silver Lining Playbooks m'avait laissé une impression en demi-teinte).
Une affaire tirée de faits réels autour de deux arnaqueurs, Irving et Sydney (sa maîtresse, qui par ailleurs se fait passer pour une britannique nommée Edith). Après s'être fait gauler par un agent du FBI ambitieux (Richie) ils sont contraints de coopérer pour faire tomber certains politiciens véreux (Carmine Polito, maire de Camden), s'ils ne veulent pas que tout leur retombe dessus. Irving doit, en passant, gérer sa femme alcoolique et fouineuse (Rosalyn), qui utilise son fils comme prétexte pour l'empêcher de divorcer
Jennifer Lawrence en épouse écervelée mais calculatrice est juste wouaouh. Si l'idée derrière son personnage était qu'elle soit incontournable à chacune de ses apparitions, c'est gagné: le coup du micro-onde, la tchatche avec les mafieux, la conversation dans les toilettes ... une vraie peste. Son personnage est détestable et elle l'incarne à la perfection.
Au final tous dans ce film sont juste des gens qui cherchent à briller d'une manière ou d'une autre. Irving, Sydney/Edith, Richie, Rosalyn, Carmine ... Ils ont leurs démons, leurs faiblesses que tous les autres exploitent plus ou moins. Et chacun sait se rendre attachant. Les personnages centraux sont aussi à l'origine de nombreux passages intenses: la confrontation entre Rosalyn et Edith dans les chiottes (on s'attend à ce que ça finisse dans un violent girl fight et finalement ...) ; la rencontre avec le chef mafieux Tellegio (joué par De Niro, clin d'œil volontaire à Casino ?) ...
Christian Bale, toujours aussi bon avec les années, et toujours impressionnant par ses transformations physiques (je m'inquiète sérieusement de sa santé, à faire ça tous les ans est-ce que son corps va tenir longtemps ?). Et Amy Adams <3 <3 Dieu qu'elle est beeeelleeeuh.
Le film est reparti bredouille des Oscars, mais au fond, je pense qu'il n'en méritait pas vraiment un. C'était un bon film, c'est tout.