Happy Days

Un film assez unique en son genre, reflet d'une époque, le début des années 60 dans l'Amérique insouciante, durant laquelle George Lucas vécut la fin de son adolescence.

Une dizaine d'années plus tard, en 1973, le futur réalisateur de "Star Wars" signe un hommage nostalgique à ces années folles, à travers le portrait d'une jeunesse naïve et optimiste, incarnée notamment par quatre amis qui passent leur dernière nuit ensemble avant le départ pour l'université.
La petite bande va vivre de nombreuses (més)aventures durant cette folle nuit, faire de multiples rencontres, et toujours se retrouver au diner du coin.

George Lucas met évidemment à l'honneur le son de cette période, avec une BO rock'n'roll endiablée, mais il est aussi frappant de constater l'omniprésence des bagnoles, avec de très nombreuses scènes au volant et dans les rues, les héros dialoguant par la vitre baissée.
Chaque personnage est ainsi caractérisé par sa "chignole"...

Les quatre principaux héros du film sont interprétés par un quatuor de comédiens qui connaîtront par la suite des fortunes diverses : Richard Dreyfus aura un joli parcours d'acteur ; Ron Howard se reconvertira assez vite dans la mise en scène ; quant à Charles Martin Smith et Paul Le Mat, il feront chacun une honnête carrière de second rôle à Hollywood.

La distribution de "American Graffiti" apparaît en outre rehaussée par la présence au générique d'un certain Harrison Ford, jeune comédien encore débutant à l'époque, qui avait fait forte impression à George Lucas, avec la suite qu'on connaît...

Au rayon des défauts, on pourra déplorer un jeu d'acteur approximatif, rendu encore plus déplorable par une VF atroce, ainsi qu'un certain amateurisme au niveau de la mise en scène.

Malgré cela, la magie opère, et "American Graffiti", gros succès public à l'époque, qui permit de lancer la carrière de réalisateur de George Lucas, peut légitimement prétendre au statut de film culte aujourd'hui.
A noter qu'une suite fut tournée six ans plus tard, intitulée "More American Graffiti", sans Richard Dreyfus au casting, ni George Lucas à la réalisation.