Résumé : Fin des années 80, Patrick Bateman est un cadre de Wallstreet, il se maintient en forme dès le matin. Son réseau de golden boys vaniteux, narcissiques et égocentriques travaille l'esprit compétitif pour être le meilleur. Un jour il bascule, car le masque qu'il a fabriqué cache un être inhumain qui se manifeste en massacrant les gens qui l'entourent. Patrick décide d’éliminer par plaisir ceux qui l’empêchent d'être considéré comme le meilleur.
Histoire : Le concept propose ce qui n'a pas fonctionné dans le roman, pour tenter d'aider à comprendre la satire d'une société superficielle. Comme le livre le public n'a pas suivi en dénigrant le film, puisque c'est la satire d'une personne vide et cyniquement détachée, qui devient un monstre terrible. La réalisatrice veut éviter la violence gratuite, pour un film controversé dès le début du projet. Loin de se concentrer sur l'ignoble psychologie du tueur, le film traite le sujet de manière comique, même si c'est une comédie d'une extrême noirceur avec les sommes colossales qui circulent à Wall street. Le film dépeint des situations brutales abominables, qui le classent dans les films d'horreur, mais la production souhaite conserver cet aspect du roman. La perte de personnalité, le manque d'écoute, le machisme et tous les excès de la société de consommation sont exploités, les admirateurs diront, que les gens ne supportent pas ce miroir qui leur ressemble. Réalisé avec un budget de 8m$, il rapporte 67m$, et ne reçoit aucune récompense.
Équipe : Coécrit et réalisation de Mary Harron, connue pour Daliland. La production de Christian Halsey Solomon connu pour Légionnaire, Chris Hanley connu pour Virgin suicides et Edward Pressman connu pour Wall street, The crow. La musique de John Cale connu pour La plage. Les effets de Michael Kavanagh connu pour Dead zone, Videodrome. Côté casting, Christian Bale, Chloé Sevigny, Bill Sage, Jared Leto, William Dafoe, Reese Witherspoon.
Avis : Un film infâme, insoutenable, en reprenant la formule d'une plaisanterie qui ne fonctionne pas. La violence brutale, alterne les exactions avec la perte de valeurs qui s’exhorte dans un enchaînement invraisemblable. La lenteur d'événements insupportables couvre une grande partie de l'action qui ne décolle que dans la dernière partie, avec un axe psychologique vide et inintéressant. Le seul atout du film est son esthétisme merveilleux, le reste est un ennui vertigineux.
Critique : Les logos Metropolitan et Lionsgate entament le générique dans un grand restaurant, pour laisser les personnages arriver dans une discussion aux collègues insupportables. La soirée nocturne se poursuit dans un club, pour débuter l'intrigue avec une transition radicale qui présente le personnage. La vie professionnelle se dessine dans un rythme dynamique avec une sorte de caricature qui montre la haute société à un bas niveau de la pensée. Les éléments en décalage avec l'action, continuent d'accélérer les événements en tombant dans un univers malsain. L'univers de la mondanité s’enchaîne en multipliant les valeurs sans intérêt qui aboutissent à une violence atroce.
Le spectacle se focalise sur le personnage en précipitant son destin, dans une sorte de noirceur vaseuse aux frontières de la folie. La réalisation audacieuse s'enfonce d'un seul coup dans une violence abominable malgré la vitesse excessive des détails qui noient l'ensemble vers la confusion. La folie vire à l'obsession criminelle qui ramène à une enquête avec une confrontation incroyable, aux allures sinistres. Les quelques détails poursuivent un personnage qui s'effondre moralement en se substituant à des actions sanglantes aux effets peu convaincants. La déchéance se transforme en canular en accentuant l'investigation dans une lourde confusion avec un dédale d’inexistence interminable et ennuyeux.
L'histoire avance avec des spirales qui se répètent inlassablement, pour amplifier la terrifiante glissade vers l'horreur. La situation inexorable et prévisible tourne en rond dans le grotesque en continuant les mécanismes malsains qui poursuivent la parade de mondanités. Les discours sans fin s'accumulent, pour découvrir les atrocités sanguinaires d'un carnage épouvantable. Le traumatisme du personnage se réveille dans la folie, en approchant du dénouement avec une nouvelle confusion. Une furie de violence s'abat sur le final en déchaînant une démence meurtrière ridicule, dans un film qui reste sur une mondanité désagréable, en axant l'intrigue sur le personnage qui devient vite agaçant. La légèreté des actions semble invraisemblable dans un format classique qui gâche une grande partie du film avec un vide affligeant.
> https://youtu.be/IAV2vuPO0j8?si=K0SiyYU6xQ4-8h_G