Pour son dixième long-métrage, Catherine Breillat adapte son propre roman (Pornocratie) et nous livre une œuvre fade et nombriliste, portée des échanges pantouflards et mollassons entre Amira Casar & Rocco Siffredi.
Un homme, une femme, 4 nuits pour apprendre à se découvrir (surtout la féminité), au fil de discutions sans fin, sur fond de poésie, de philosophie et de… cours d’anatomie. Une jeune femme à tendance suicidaire croise un homme dans une boite gay. Elle lui propose (contre rétribution) de passer quatre nuits à la regarder et à l’écouter parler.
Voilà pour le pitch de cet improbable et nauséeux drame érotique où l’on a qu’une envie, c’est de conseiller purement et simplement à l’héroïne de consulter un psy, plutôt que de faire chier un type qui n’a rien demandé.
80min de branlette intellectuelle où les acteurs débitent leur texte sans jamais y croire (le comprennent-ils ? on est en droit de se le demander, sachant que nous-même, nous avons grand mal à les comprendre).
Catherine Breillat a voulu se la jouer subversive et en profite pour s’inspirer de ce que Gaspar Noé avait déjà pu faire par le passer (lors de certaines séquences). Pour le reste, c’est relativement long, chiant et insipide, quand le film ne devient pas tout simplement dégueulasse (la réalisatrice prend un malin plaisir à filmer sous toutes ses coutures les sécrétions vaginales de l’héroïne,
cette dernière n’hésitant pas à prendre son tampon imbibé de sang, le diluer dans un verre d’eau pour le faire boire à l’homme).
Catherine Breillat ne s’arrête pas en si bon chemin puisque son héroïne va aller jusqu’à s’insérer toutes sortes de choses en elle
(un objet dans le vagin et le manche d’une fourche a bêcher dans le cul).
Mention spéciale à Siffredi qui tartine la rondelle de Casar avec du rouge à lèvres.
Une oeuvre aussi mal-fichu et abjecte, tout comme l’était Baise-moi (2000) de Virginie Despentes. L’absence de direction d’acteur y est flagrante, on les écoute nous réciter leurs tirades idéologique & pompeuses, dont les dialogues sont d’une connerie abyssale. Casar & Siffredi n’ont rarement été aussi mauvais.
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