Le documentaire "Analka : L'incompris" prétend être un portrait objectif et honnête de la vie de Nicolas Anelka, mais il ne faut pas longtemps pour réaliser qu'il s'agit en réalité d'un outil de propagande à la solde du joueur lui-même. Le film manque cruellement d'impartialité et évite soigneusement de remettre en question Anelka ou ses actions, notamment ses insultes envers son coach Raymond Domenech lors de la Coupe du Monde 2010.
Dès les premières minutes du documentaire, il devient évident que le réalisateur a choisi de présenter Anelka comme une victime incomprise, plutôt que d'analyser objectivement ses erreurs et ses comportements problématiques. Les nombreux épisodes controversés de la carrière d'Anelka, y compris l'incident avec Domenech, sont traités avec une légèreté déconcertante. Les interviews des proches d'Anelka sont soigneusement sélectionnées pour présenter le joueur sous un jour positif, sans jamais remettre en question ses motivations ou ses choix.
La véritable déception de ce documentaire réside dans son manque total de responsabilité et d'introspection. Plutôt que de reconnaître les torts d'Anelka, le film tente désespérément de justifier ses actions et de le dépeindre comme une figure tragique mal comprise par le public et les médias. Les aspects négatifs de sa personnalité et de son comportement sont minimisés, voire ignorés, ce qui donne une vision tronquée et biaisée de l'homme derrière le joueur.
De plus, le documentaire ne fait aucune mention des conséquences de ses actions sur ses coéquipiers, sur l'équipe nationale ou sur le sport en général. Il aurait été intéressant d'entendre des témoignages de personnes affectées par les insultes d'Anelka et d'explorer les répercussions de son comportement sur la dynamique de l'équipe. Malheureusement, le film reste obstinément concentré sur le point de vue d'Anelka, laissant de côté toute perspective contradictoire ou critique.
En somme, "Analka : L'incompris" est un documentaire profondément décevant, qui échoue à remplir son objectif de présenter une vision équilibrée de la vie de Nicolas Anelka. Au lieu de cela, il se contente d'être un outil de propagande flagrant, visant à blanchir l'image d'un joueur controversé en évitant toute remise en question ou réflexion critique. Les spectateurs à la recherche d'une analyse honnête et approfondie devraient chercher ailleurs, car ce film ne fait que perpétuer la mythologie d'Anelka en tant que victime incomprise, sans jamais explorer les conséquences de ses actes.