Bon...
Film vu au moins trois cents fois tant il n’est qu’un banal copier-coller d’une mode du moment, qui plus est une mode pas très réjouissante.
"Angèle et Tony" c’est le film impersonnel par excellence.
On reprend tout ce qui plait à Télérama et au monde bobo en général et on essaye d’y coller au plus près.
Un monde misérable ? - J’ai.
Des personnages perdus et tristes pour qui la vie est aussi fade qu’insignifiante ? – J’ai.
Une forme dégueulasse épurée jusqu’à l’extrême ? – J’ai.
Une histoire statique, sans dynamique ni enjeu ? – J’ai.
Des acteurs qui font la gueule tout le long du film et qui sont aussi expressifs qu’un mérou laissé au soleil pendant trois jours ? – J’ai aussi.
(Parenthèse au sujet de ce dernier point : Clothilde Hesme mérite là sûrement le Razzie Award de l’actrice la plus apathique de l’année).
Bref, vous l’avez compris, c’est un sans faute.
Dix sur dix sur l’échelle de Dardenne.
Alors il y en aura sûrement encore pour se convaincre que ce type de spectacle est leur tasse de thé, réjouis qu’ils seront sûrement de se sentir dans la norme.
Mais si pour vous le cinéma est un lieu de découverte et non de conformation au style de vie petit bourgeois, vous comprendrez que je vous invite fortement à laisser cet "Angèle et Tony" au fond de la mer.