Up, up, down, down, speed up, speed down
Pas franchement réputé pour ses talents de mise en scène ou pour la qualité d'acteur des guests qui viennent parfois l'épauler dans ses vidéos, James Rolfe réussit le double miracle de sortir un film qui n'a rien d'un épisode allongé ou d'un empilement de clins d'oeil à la sous-culture geek. *Applaudissements*
Au lieu de cela, le Nerd utilise son univers et la thématique vidéoludique comme prétexte pour réaliser une déclaration d'amour à sa passion première : le cinéma !
Et c'est du côté du cinéma bis, plus précisément, qu'il faut déguster l'hommage. Loin de céder à la facilité du tout numérique cheapos façon "The Asylum", James Rolfe justifie la gestation difficile de son film par une déferlante d'effets spéciaux "organiques" à la créativité bluffante, jusque dans ses miniatures (le tir de missile nucléaire, fabuleux !).
De nombreuses scènes ont la saveur des productions Troma (les films du futur), en particulier celle du rêve avec l'attaque de l'extraterrestre dont l'inspiration est tellement visible que je me suis sérieusement demandé si Lloyd Kaufman (qui nous gratifie d'un caméo débile un peu plus tard) n'en était pas directement responsable.
Et si les acteurs pas fameux et l'écriture un poil hasardeuse révèlent le côté amateur du métrage, il faut tout de même applaudir les efforts de James Rolfe qui offre à ses fans, et finalement à tout le monde, un véritable film, étonnamment réussi, cohérent, dénué de remplissage malgré sa longueur et quasi-indépendant de la websérie qui l'a fait connaître.
Par la même occasion, le Nerd vient donner une leçon à tous ceux qui l'avaient rejoint sur le créneau des webséries vidéoludiques. Le boss, c'est lui.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.