Pfouah ! Ze claque ! Au-delà du génie plastique de ce film, j’ai été soufflé par la leçon de cinéma qu’est cet « Animal Kingdom » à l’égard de cinéma social du pauvre que nous propose le cinéma européen. « Pauvre le cinéma européen ? » Oui, parce qu’il n’y a rien dedans. Je l’affirme d’autant plus fort qu’Animal Kingdom nous montre ce qu’est un véritable relief et surtout une réelle intrigue. Au bout de trois quarts d’heure, le film a déjà poussé son intrigue bien plus loin que la plupart des productions du genre en terme de péripétie et d’exploration d’univers. Et ce qui est dingue, c’est qu’on est à ce moment là qu’au milieu du film. Et franchement, que c’est bon de voir une histoire se dérouler vraiment jusqu’au bout, sans réserve, conduisant sa logique sans crainte d’offusquer ou d’aller trop loin. Personnellement, quand un film parvient à faire ça, en sachant maintenir un tel niveau d’exigence formelle et de crédibilité, moi j’exulte. Le cinéma, ça devrait être plus souvent ça…