Dans mon (re)visionnage par ordre chronologique de l'oeuvre de Woody Allen en tant réalisateur, analyse sous 2 aspects du 7ème film de l'auteur :
- Woody et les femmes
- Woody et la psychanalyse.
Woody et les femmes
Annie Hall est le moyen pour Woody Allen de se livrer tel qu'il est. Dans ce film, il va cependant plus loin car il met en scène son couple avec Diane Keaton. Du moins ce qu'il en reste car après 2 années de vie commune, ils se sont séparés 2 ans avant le tournage du film.
Il n'est donc pas compliqué d'y voir un film - non pas sur les femmes - mais sur Diane et lui :
- sur leur rencontre,
- sur leur romance puis leurs 1ers désaccords,
- sur leur lassitude et enfin leur séparation.
Annie Hall n'a donc pas la tonalité misogyne habituelle de ses 1ers films.
Au contraire, il y montre son coeur et son attirance pour une femme fantastique à ses yeux et à son coeur : Diane.
Woody et la psychanalyse
Si le psychiatre est au second plan, sa "science" apparait quasiment en fil rouge tout au long du film.
Woody ne cache pas ses 15 ans d'errance et d'abandon.
Pire ! Il pousse Diane (pardon Annie...) à s'y mettre aussi sans pour autant qu'elle ait le moindre problème.
Il y a donc évidemment une critique en creux d'un système qui s'auto-justifie et ne cherche à aucun moment à mettre un terme à une analyse. Puisqu'il n'y a fondamentalement aucun objectif.
Au final, une oeuvre simple dans sa réalisation, juste dans sa tonalité intimiste et d'un humour à la fois plus léger et plus sincère.
Une belle oeuvre pour qui aime le style "verbeux" du réalisateur qui - comme toujours - met les dialogues au centre de son oeuvre.