A oui
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Andrew Niccol et l’anticipation, c’est peu dire si c’est une association qu’on commence à connaitre.
Sur sept films au compteur, cinq sont à classer dans le genre science-fiction, et à ce petit jeu là, ce n’est clairement pas cet Anon qui va se distinguer, bien au contraire.
Même futur proche. Même monde froid et aseptisé. Même mise-en-scène clinique associée à la même photo terne et laiteuse… Jusqu’à la même Amanda Seyfried !
…Ç’en serait presque comique.
Mais qui connait un temps soit peu l’ami Niccol saura que, de comique, il n’y aura rien dans ce film…
…D’ailleurs qui connait un temps soit peu Niccol saura aussi rapidement ce qu’il y aura et ce qu’il n’y aura pas dans ce film, sans surprise aucune.
Alors soit c’est plutôt élégant, écrit efficacement, et mené non sans une certaine maitrise… Seulement voilà, non seulement le spectateur habitué pourra-t-il se sentir lassé par ce terrible sentiment de routine, mais qu’en plus il serait tout autant en droit de considérer qu’à force d’user la corde, celle-ci s’est sensiblement amoindrie.
Car si le rendu visuel reste léché et cohérent, ce dernier n’en demeure pas moins parfois un brin stérile et pesant. L’expérience instaurée par cette orchestration volontairement confuse des contrechamps ainsi que par cette multitude de vues subjectives – d’abord astucieuse – finie par manquer d’épaisseur et vite tourner en boucle…
…J’irais même jusqu’à dire que ces interfaces filandreuses ainsi que ces plans à la Doom, à force de s’enchainer, finissent par trahir une certaine grossièreté, au point qu’on puisse presque y voir les intentions de l’auteur clignoter à l’écran…
Alors certes, l’un dans l’autre, pas de quoi cracher dans la soupe c’est certain – surtout qu’une fois de plus, l’auteur australien ne s’étend pas en longueur – mais par contre, à force de se répéter et d’être depuis rattrapé et copié par le monde de la série – notamment par Black Mirror et Mister Robot pour ne citer qu’eux – le cinéma d’Andrew Niccol a une fâcheuse tendance à se banaliser et en conséquence à devenir sujet à questionnements.
Car un peu à l’image de ce chat virtuel qu’on aperçoit un instant dans le film, on serait en droit de se demander si, à force d’enchainer ces œuvres d’anticipation qui se répètent les unes les autres, la matrice Niccol n’est pas en train de buguer et de s’effondrer…
Créée
le 17 nov. 2021
Critique lue 225 fois
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