Les quarante premières minutes sont d’un ennui abyssal, sauf si vous êtes un adolescent que la vue de ces croupes et de ces seins fera rêver.
Passé cet âge béni, on s’ennuie, malgré un échange savoureux entre un client et une danseuse (presque) nue qui le chevauche avec fougue.
À la question du chevauché:"Tes parents savent t-ils que tu fais ce métier ? »
Elle répond : « Est-ce que ta famille sait que tu es là ? »
La suite – après un mariage à Las Vegas - permet d’ oublier les bâillements initiaux, on est toujours avec Anora et Vanja mais aussi avec les envoyés du père - un oligarque russe - trois pieds nickelés, d’une désopilante stupidité sauf l’un d’eux, le taciturne Igor, remarquablement interprété par Yuri Borisov qui nous avait déjà impressionné dans l’excellent Compartiment N°6.
Le scénario est totalement abracadabrantesque, et ne permet pas de présenter plus en profondeur l’évolution d’Anora.
C’est dans le grand guignol des scènes avec les hommes de main du père et celles avec la mère de Vanja que Baker montre un talent original.