Anselm Kiefer est un artiste plasticien allemand établi en France depuis 30ans. Mondialement connu aussi bien pour ses créations artistiques contemporaines que pour avoir défrayé le monde l’art en se prenant en photo en faisant le salut nazi. A travers ce documentaire, le réalisateur Wim Wenders nous propose une expérience cinématographique qui nous plonge au coeur du processus créatif de l’artiste, de ses inspirations à sa fascination pour l’Histoire.
Ce n’est pas la première fois que le réalisateur allemand s’essaie à la 3D relief, il avait déjà eu l’occasion de s’essayer à la stéréoscopie avec un précédent documentaire, Pina (2011) sur la danseuse Pina Bausch. Il renouvelle l’expérience avec un tout autre artiste où il vient sublimer sur grand écran les créations du plasticien. C’est à la fois poétique et contemplatif, lorsqu’il filme les sculptures et autres installations en extérieur.
Le film alterne les reconstitutions et les moments pris sur le vif en présence d’Anselm Kiefer, nous renvoyant à ses débuts dans les ateliers d’Erbach et de Buchen dans l’Odenwald dans les années 80 à aujourd’hui où on le retrouve à déambuler en vélo dans les 35 000m² de son entrepôt à Croissy-Beaubourg jusqu’à son impressionnant domaine de La Ribaute, un domaine de 35 ha à Barjac où il crée des oeuvres aussi bien en extérieur qu’en intérieur (dans un dédale de souterrains).
Seul regret (s’il en fallait un), que la 3D relief n’ait pas été aussi immersive et approfondis qu’elle l’avait pu l’être dans La Grotte des rêves perdus (2011) de Werner Herzog, qui est à mes yeux, l’un des plus beaux films en 3D.
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