Le moins qu’on puisse dire est que le scénario ne brille pas par son originalité. On retrouve toujours le même gros industriel sans scrupules qui veut faire d’un instrument scientifique extraordinaire une arme exceptionnelle. Mais il est décliné ici de manière plutôt originale grâce au pouvoir de rapetissement d’Ant-Man, qui donne lieu à de nombreuses scènes cultes, dans des espaces parfois très restreints, comme l’affrontement final entre les deux antagonistes principaux, qui se déroule presque entièrement dans une chambre d'enfant ! Ce en quoi il manque d’ailleurs un peu d’ampleur, c'est vrai…
C’est ce mélange des échelles qui convainc particulièrement dans le film de Peyton Reed, constituant une source d’humour inépuisable, ainsi qu’une source de renouvellement constant dans les scènes d’action. Et on est content de voir que les studios Marvel ont enfin compris que le second degré peut transcender n’importe quelle histoire de super-héros (voir la différence entre le premier Thor, pas drôle et sans intérêt, et le second, beaucoup plus amusant). D’autant que, malgré la lenteur avec laquelle le film démarre (peu d’action jusqu’à la moitié), les scènes d’action échappent à peu près toutes à la grandiloquence qui plombe souvent les films Marvel, et c’est avec un plaisir souvent délectable qu’on assiste à ces combats de fourmis, que l'ennui ne menace pas une seconde !