Après un premier film qui avait su séduire bon nombre de spectateurs grâce à un mélange action-humour très réussi, Ant-man revient pour une deuxième aventure avec la ferme intention de continuer à marquer des points dans l’ombre du vaisseau amiral que constitue la saga Avengers.
Malgré plus de 500 millions de recettes mondiales, Ant-man se situe dans la version basse des dollars rapportés par les films Marvel au box-office (seul Thor, Captain America et L’incroyable Hulk sont derrière lui). Mais, le film a été bien reçu par le public qui avait apprécié le côté décontracté du personnage principal associé à une intrigue faisant une pause dans l’arc narratif que Marvel construit depuis 10 ans. Bonne surprise, Ant-man et la guêpe continue sur cette ligne directrice avec des références finalement minimes à ce qui s’est passé dans les autres films du Marvel Universe (si on fait exception d’une séquence finale post-générique qui renvoie directement à l’intrigue de Avengers : Infinity war sans que cela fasse réellement avancer le schmilblick).
Même réalisateur à la barre (Peyton Reed), même comédiens (avec quelques nouveaux venus parfaitement bien intégrés comme Michelle Pfeiffer en mère de l’héroïne), même désir de mêler action et humour, même qualité d’effets spéciaux permettant d’offrir d’épatantes séquences où la gestion de la taille des personnages donne tout le sel à l’action. Résultat évident : si vous avez aimé le premier, les chances d’apprécier le deuxième sont de l’ordre d’un succès de la France en coupe du monde.
Pour autant, attention à la redite et à un certain surplace qui donnerait à Ant-man et la guêpe un sentiment de film fainéant qui ne cherche jamais à se renouveler. Ce piège est en grande partie évité par la capacité des auteurs à donner du corps aux relations qui unissaient (ou plutôt désunissaient) les principaux protagonistes du premier film. Rien n’est simple pour Scott Lang : sa relation avec son mentor Hank Pym est inexistante, sa love-story naissante avec Hope Van Dyne n’est plus qu’un lointain souvenir. Ces derniers ont d’ailleurs d’autres chats à fouetter puisqu’ils tentent de faire revenir la mère de Hope coincée dans le royaume quantique depuis des décennies. Devant faire face à un adversaire commun particulièrement insaisissable et destructeur (l’empathie pour ce personnage maudit doit beaucoup à son interprète, Hannah John-Kamen, déjà en bad guy dans Ready player one), le trio se reforme pour une série de rebondissements qui évitent une certaine routine grâce à une mise en images à l’inventivité perpétuelle. Sans être géniales, les séquences d’action cherchent constamment à épater la galerie en mettant en évidence les pouvoirs bien particuliers de nos deux héros. En résulte une série de moments forts réjouissants qui culmine dans une poursuite dans les rues de San Francisco très spectaculaire.
Les bons points ne s’arrêtent pas là : l’humour est tout aussi savoureux que la première fois (Michael Peña est là pour ça et le fait très bien avec ses deux acolytes en mode Pieds Nickelés), Paul Rudd est définitivement dans son élément dans cet univers super-héroïque en version adulte de Spider-man, Evangeline Lilly est tout sauf le side-kick féminin redouté, Michael Douglas et Michelle Pfeiffer ne sont définitivement pas là que pour s’assurer une bonne retraite. Tous sont au service d’un film qui échappe à son côté mineur par cette conviction de tous les instants à chercher à faire plaisir à son public. Pour l’été, c’est un peu la formule idéale pour bon nombre d’entre nous !
Critique publiée sur e-cinema.com.