Marvel nous offre là et sans conteste l’un de ses moins bons films. Cette suite est à ranger au côté de « Thor 2 » dans le rang des grosses déceptions. Pourtant, « Ant-Man » premier du nom était un bien sympathique film de super-héros caché dans un film de casse qui se doublait d’une comédie d’aventures familiale menée tambour battant. Si l’on retrouve la même équipe devant et derrière la caméra, la réussite et les qualités de l’original ont bien du mal à se faire voir ici. Si on ne va pas dire que l’on s’ennuie, on ne dira pas non plus que le temps passe vite. On est face à un film censé donner un peu d’air frais après la tragédie qui s’est déroulée durant « Avengers, Infinity War » mais « Ant-Man et la Guêpe » dénote quelque peu et ne tient jamais ses promesses déroulant paresseusement son programme attendu et d’une banalité étonnante pour le genre.
La faute principale de ce relatif échec incombe au scénario. Rarement, l’écurie Marvel n’avait validé histoire aussi famélique. Il semblerait que les scénaristes de la Maison aux idées se soient mis en mode off après la gigantesque réunion des Avengers. Les enjeux sont à ce point limités qu’on a l’impression que durant tout le film (qui dure deux heures quand même) les personnages courent après une boite/laboratoire miniaturisée et un composant nécessaire pour le faire fonctionner. Et… C’est tout ! Divisé en plusieurs clans, ce jeu du chat et de la souris est le prétexte à des scènes d’action moyennement emballantes dont le seul intérêt réside dans les agrandissements et rétrécissements des choses et des personnages. La tension dramatique est au degré zéro et l’humour est quant à lui bien présent mais s’avère la plupart du temps pas drôle et surtout forcé. On retiendra néanmoins le gag du sérum de vérité avec Michal Pena, bien trouvé.
D’autre part, cette suite est censée faire entrer en scène et briller le personnage de la Guêpe. Et bien on a rarement vu une introduction aussi banale et ratée. D’ailleurs, Evangeline Lilly, aussi à l’aise dans le rôle soit-elle, n’a pas du apprécier la manière dont on balance son personnage sans plus de panache que cela. Difficile de se remémorer une seule scène d’action de cette suite où elle a l’occasion de briller. Ensuite, c’est souvent le cas chez Marvel mais là c’est vraiment flagrant, les méchants sont complètement fades et sans aucun charisme. Surtout quand on passe après l’immense Thanos. Le personnage du Fantôme est mal joué, caricatural et sans aspérités quant à celui du trafiquant de nouvelles technologies incarné par Walter Goggins, il est d’une trivialité affligeante. Quant à Michelle Pfeiffer et Laurence Fishburne, ils sont juste venus faire coucou. Et pour faire illusion, on nous abreuve de dialogues à base de physique quantique complètement indéchiffrables, peu crédibles et soporifiques. En bref, si ce n’est tout de même le savoir-faire général de Marvel, l’entrain de Michael Douglas et la scène post-générique, « Ant-Man et la Guêpe » fait partie des ratés de l’écurie des super-héros.
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