Nous touchons le fond. Ou plutôt, à trop vouloir s’étendre, la machine Marvel/Disney s’emballe et s’enraye. Ant-Man, c’est un film de potes, une comédie familiale et un oxymore : le super héros/crétin. Scott Lang (Paul Rudd) est un brave type, un époux trompé, un employé maladroit mais consciencieux. Il voudrait tant bien faire... D’ailleurs, pour faire simple, le monde d’Ant-man se divise entre les génies scientifiques abscons, essentiellement issus de la famille Pym, et les crétins, à savoir tous les autres, les potes de Scott, les mafiosi et le FBI.
Le pitch est d’une rare simplicité. Oubliez les sidérales manœuvres pour le contrôle des pierres d’infinité, M. Pym a perdu sa femme dans l’infiniment petit, or il semblerait Scott puisse la rejoindre. Autant le premier opus apportait un zest de fraicheur dans le MCU, autant le second, toujours réalisé par Peyton Reed, peine à nous faire sourire.
La méchante de service, le Fantôme, ne rêve pas de conquérir le monde, mais lutte contre la mort. Sa souffrance pourrait nous la rendre sympathique, si seulement le scénario lui a accordait plus de place. De même, peut-on regretter que le monde des fourmis ne soit pas plus travaillé.
Que nous reste-t-il ? Une collection de voitures de poche, un intéressant concept de laboratoire portable, deux jolies séquences de course-poursuite à géométrie variable, un infiniment-petit d’une laideur repoussante et une touchante scène de retrouvaille : Michael Douglas cabotine et Michelle Pfeiffer vieillit bien. C’est peu.